Emprisonné dans une cage. [Libre ;)]

Gabrielle venait d'arriver dans la capitale. Sa demeure familiale, ou plutôt ex-familiale, se trouvait non loin de la ville, cependant isolée au milieu de collines. La jeune fille pouvait encore voir le haut du toit, classé dans le genre impressionnant. Elle se força à s'en détourner, mais l'acide qui lui envahissait l'estomac ne s'estompait pas. Cela avait pour avantage, unique avantage, de lui faire oublier sa faim. Etant partie dans la précipitation, elle avait sauté le déjeuner. Bien entendu, avec tout l'argent qu'elle trainait, elle aurait pu s'acheter de quoi manger, mais l'envie lui manquait. Gabrielle trainait son gros sac sur le trottoir, à la recherche d'elle ne savait trop quoi. Il fallait qu'elle se toruve des repères.

Elle s'arrêta au détour d'une rue, assez soudainement. Devant elle, l'air plutôt misérable, était assis un de ces Neikos. Elle en avait déjà vu, lors de réceptions, qui accompagnaient leur maitre, bien que ce fait fut assez rare. Elle les avait d'abord apprécié comme elle aimait à caresser le chat qui vagabondait parfois dans le terrain, puis, après avoir fait leur connaissance, comme d'autres personnes avec qui bavarder. Elle en avait même oublié l'étrangeté de la présence d'oreilles sur leur tête. Mais cela remontait à pas mal d'années.

Gabrielle sourit et s'avança vers le Neiko, elle était trois mètres de lui quand une fourgonnette débarqua en trombe et, en un éclair, enleva le Neiko avec une brutalité qui la surprit. Curieuse, la jeune femme suivit le véhicule. Heureusement pour elle, il n'allait pas loin et s'arrêta à l'arière d'une animalerie. Gabrielle attendit un peu et pénétra dan sla boutique, trainant toujours son imposant bagage. Elle fit le tour du regard et repéra celui qu'elle avait vu dans la rue. Son front saignait. Gabrielle s'approcha de la cage et s'agenouilla devant. Elle aurait voulu dire quelque chose mais ne savait pas vraiment quoi. Finalement, elle opta pour un banal :

"Hum... Salut."

Gabrielle sourit en retour au Neiko quand celui ci lui répondit. Un sourire qui s'évanouit aussitôt quand elle sentit une présence loin d'être amicale près d'elle.

"Veuillez payer ou partez ! On n'fait pas la causette ici ! "

*Bon sang ! *

Gabrielle fit une grimace et se releva. Gênée, elle haussa les épaules.

"Et bien, si c'est comme ça qu'on traite les clients ici..."

Elle ne put finir sa phrase que la créature mi-chat griffa la jambe du bonhomme. Les deux hommes s'appliquèrent à le punir pour son acte de rébellion, il avait bien du mal à se défendre. Gabrielle tenta d'intervenir :

"Arrêtez ça ! Je vais le payer ! Ca suffit ! Combien en voulez vous ? "

L'homme fit signe à ses larbins d'arrêter et donan son prix à Gabrielle.

"Tout ça ! Vous ne m'arnaquez pas un peu là ? "

"Vous le voulez oui ou non ? "

Gabrielle haussa à nouveau les épaules devant l'air menaçant du propriétaire de l'animalerie. Et paya. Cela ne lui couta pas grand chose en fin d ecompte, en comparaison d la fortune parentale qu'elle avait dérobée. Le marché conclu, elle attendit que le bonhomme relâcha le Neiko.

Enfin de compte, il n'est resté qu'une dizaine de minutes dans cette cage. Un ange gardien était surement avec lui, il souria alors et arreta de miauler. Les hommes arretèrent de "l'agrandir" mais ils l'avaient toujours dans les bras. Il souriait quand la jeune femme paya. Il ne connaissait pas son nom, rien du tout, et elle voulait l'acheter. Peut-être de la pitié ? Et bien, ce sera à voir. Ils le posèrent à terre et donna une laisse à la jeune femme.

"Tenez... On offre une laisse à tous les clients."

Sur ces paroles, Yuuki cracha au nez de l'homme. Etre tenu en laisse, il ne voulait pas du tout, alors il n'allait pas la mettre. Vallait mieux qu'il la garde pour eux. Il avança s'approchant de sa maitresse, juste à côté de ses pieds. Il lança un regard furieux au proprietaire de cet animalerie. Yuuki vivait dans un monde très bizarre. En une dizaine de minutes, un homme venait de capturer un Néko, puis le revendre et s'est fait beaucoup d'argent. Mais Yuuki comprenait que des gens aussi différent que les Hommes, devait être vendu pour gagner de l'argent. C'était peut-être bizarre mais bon...

"Comment vous appellez vous ?"

Il souria alors, légèrement, laissant le bout de chemise qui avait servit de bandage, dans la cage.

Gabrielle, ne voulant pas créer d'autres problèmes, prit la laisse en main. Le Neiko cracha alors à la figure du vendeur. Craignant un retournement de situation à son désavantage, Gabrielle prit le Neiko par le bras et sortit vite fait de la boutique. Elle ne dit rien pendant plusieurs mètres, regardant parfois derrière elle à tout hasard, allant d'un pas assez rapide. Finalement, au détour d'une rue pas si éloignée de l'animalerie, puisqu'elle avait tourné et retourné dans les rues, elle lâcha le Neiko et s'assit sur le trottoir, à l'ombre d'une boutique quelconque fermée.

"Pfiouh ! "

Gabrielle ne dit rient pendant quelques secondes puis répondit enfin.

"Je m'appelle Gabrielle et toi ? Que je sache au moins qui j'ai acheté ! "dit-elle sur le ton de la plaisanterie en jetant la laisse dans une poubelle proche.

Gabrielle, jaugeant les vêtements un peu misérables de son compagnon, retira son long manteau en tissu noir. Ce qui dévoila son haut court à manches longues et larges à partir du coude. Son ventre était dénudé, jusqu'à la taille ou commençait le tissu sombre d'une jupe plissée qui se stoppait juste au dessus du genoux. On ne percevait ensuite qu'un petit interstice de peau, presque immédiatement cachée par une paire de lourdes bottes en cuir. Paufinant le tout, une très longue chaine laisse pendre un symbole compliqué aux allures de croix devant son nombril.

Gabrielle tendit donc son manteau au Neiko.

"A mon avis, tu vas faire plutôt classe avec ça sur le dos. "

Gabrielle baissa un peu la tête, observant son manteau.

"Oh. Il ne te plait pas, c'est ça ? "

Elle le remit sur elle et sourit à Yuuki.

"C'est pas grave. Bon, je suppose que je dois te ramener chez toi, même si, je dois bien l'avouer, ça me fait un peu mal au coeur de te laisser partir. "

Gabrielle se leva, le regard porté sur la rue.

"Bon, alors, où est ce que tu habites ? J'es père que c'est confortable parce que... "

Elle se tourna brusquement vers Yuuki, le regard le plus sérieux du monde.

"J'ai absolument besoin d'un toit temporairement ! Le temspq ue je trouve où crècher ! S'il te plait ! "

Gabrielle remarqua un certain état de nervosité chez Yuuki. Elle crut comprendre pourquoi quand il lui montra l'hotel.

"Oh. Je vois. dit-elle, le nez en l'air. Mmmh... En fait, Yuu... Heu... Ah, je suis vraiment désolée, j'ai du mal à retenir ton prénom. Ca te dérange si je t'appelle Yue ? Bref, tu n'as pas vraiment de toit alors. "

Elle réfléchit quelques secondes.

"J'ai trouvé ! Si je dis que tu es mon esclave, ça ira. Je paierai la chambre et comme ça on pourra dormir tous les deux. Mais..."

Elle hésita.

"Je crois qu'on en arrive à une question essentielle. Est ce que tu veux rester avec moi ou tu préfère que je te laisse ton entière liberté ?"

[Oui, j'ai occulté l'histoire du manteau, mais ça ne se voit pas, n'est ce pas ? Surtout après cette phrase... ]

[Nop ça s'voit pas]

Il n'avait toujours pas cessé de regarder le gigantesque hôtel. Il n'en avait jamais vu et ça devait être un des plus beaux. Il ne pensait même pas au prit d'une nuit dans cet hôtel, s'il y pensait, il allait surement s'évanouir. Mais il n'eut pas plus le temps de regarder que Gabrielle parla.

"Euh... Yue ? ! Et bien... D'accord."

Il eut un léger baume au coeur, il allait donc devoir effacer son identité. Mais bon, si ça pouvait le faire rentrer dans un hôtel, alors il allait accepter. Et non, il n'avait pas vraiment de toi, mais il n'allait pas répondre à ça. Tellement la réponse était facile à deviner. Pas de toit, pas de nourriture, pas de boisson, pas de lit, etc. Et pourtant il avait toujours un sourire aux lèvres, toujours. Il inclina sa tête pour remercier sa maîtresse.

"Merci... Pour payer la chambre."

Et puis c'est vrai... Elle n'était pas sa maîtresse, mais comme Yuuki s'est fait acheter par cette femme, cela était normal pour lui, d'être avec comme un "animal". Et s'il était en liberté, quelques minutes plus tard, l'animalerie viendrait le rechercher pour le revendre quelques heures plus tard. Et Yuuki recommencerait encore à zéro.

"Et bien... comme vous avez payé, je pense que je dois rester. A moins que vous dépensiez votre argent inutillement."

Gabrielle observa Yuuki, attendant sa réponse. Il ne cessait de sourire, elle ne pouvait pas vraiment savoir ce qu'il pensait.

"Tu sais, cet argent, il est pas à moi. Je m'en fiche de le dépenser. Et puis je vais pas te laisser dans la rue. "

Elle commença à avancer vers l'hotel. Et s'arrêta, se tournant vers Yuuki.

"Yue... J'aimerai bien que tu restes avec moi, au moins jusqu'à ce que je trouve un travail et une maison mais... Je ne veux pas t'y obliger. Je voudrais bien te prendre à mon service une fois que j'aurai tout ça, mais c'est pareil, je ne veux pas t'obliger. Cependant je pense que ce ne serait pas une bonen chose pour toi de trainer dan sles rues. Enfin, prends ton temps pour y réfléchir."

Elle se détourna du Neiko et continua son chemin vers le luxueux hotel.

Le grand hotel "Hébergement temporaire"

[Oui, mes titres sont catastrophiques !!! Affligeants !!!]