Petite conversation.

[Pffff amatrice =P]

Un sourire satisfait illumina le visage de Yuko lorsqu'elle vit la jupe plus loin, tomber dans un bruit étouffé à côté d'une petite statue représentant un animal stylisé. Mais son regard se reposa bien vite sur sa délectable cliente qui vint bien vite coller ses lèvres aux siennes. Yuko avait beau avoir vu passer maints et maintes clients et clientes, rares étaient ceux qui usaient d'un tel langage. Rosa avait le don de donner à la prostituée l'impression qu'elle n'avait fait ça que pour elle, et que tous ses autres clients n'étaient que de l'histoire ancienne. Oh, mais bien sûr, elle savait très bien que ce n'était qu'une impression transmise par la beauté des propos de la jeune femme, ce pourquoi elle ne s'attarda pas sur cette pensée...

Sans interrompre le baiser, Yuko passa sa main sur la poitrine de Rosa, avant de redescendre le long de son ventre, puis de passer à nouveau sur cette partie si intime à la gente féminine sans pour autant y pénétrer, massant simplement le clitoris entre son index et son pouce. L'autre vint caresser de son revers la joue de la rouquine. Mais vint tout de même le moment où le baiser prit fin, comme toutes les bonnes choses, quoi qu'on dise... Ses lèvres affichèrent un sourire amusé, tout comme le fut son ton.

"Qu'ai-je dit à propos du vouvoiement ?"

Après un bref baiser au coin des lèvres de sa cliente, Yuko reprit :

"Il n'est plus d'actualité..."

[Je m'incline devant ta puissance retardesque]

"Mes plus plates excuses..."

Fit Rosa avant de rendre un bref baiser, moins au coin des lèvres que directement sur celle-ci par contre.

"Je continue à avoir du mal à associer tutoiement et divine créature... Une sale manie."

Puis elle rendit le sourire, et chercha désespérément que faire... Oh, bien sûr, en théorie, c'était elle qui payait, donc, elle pouvait lui faire faire ce qu'elle voulait après tout. Mais, d'une façon ou d'une autre, Yuko avait eue une influence particulière sur son esprit, qui lui fit penser que c'était quelque chose de plus, allant au delà de l'aspect pécunier, et même de la honte mêlée de douleur que la cicatrice qui parcourait toute sa jambe handicapée lui apportait d'habitude...

N'en pouvant plus, à terme, de sentir que les actions de Yuko étaient bridées par quelconque facteur que ce soit, ses mains vinrent ôter les seules pièces de tissus qui restaient sur son corps. Et c'est toujours avec une précipitation, une hâte certaine, qu'elle ôta en premier lieu sa culotte, puis seulement après son soutien-gorge, avant, une fois toutes ces gênes envoyées au loin, de revenir à son principal centre d'attention, caressant le visage de Yuko avec délicatesse, puis ses cheveux, comme si c'était un véritable rituel d'adoration, n'osant même rien dire...