Petite conversation.

A l'invitation de son exquise hôtesse, Rosa monta l'escalier qu'elle révéla derriere le rideau rouge. Précédant Yuko, elle se retourna vers elle arrivée au sommet.

"Et, quelle chambre est-ce, guide de mes rêves?"

Dit-elle, un sourire intrigué aux lèvres, l'ambiance de ce lieu la détendant quelque part... Elle entendait ces sons de corps fusionnant le temps d'une nuit, mais ce qui en aurait destabilisé d'autre, plus que l'émoustiller, la faisait se sentir un peu moins seule, comme si comparativement, ce qu'elle fesait devenait progressivement moins honteux...

Quand bien même ce serait honteux de simplement discuter, après tout...

Les ambiances précédentes laissaient déjà présager quelque chose de particulier, mais, en passant le seuil de la porte de la chambre de Yuko, Rosa était véritablement dépaysée. Une atmosphère délicate, tant par les odeurs que par les couleurs, les motifs, rendaient l'endroit vraiment unique.

Rosa regardait Yuko faire quelques préparatifs, pour terminer la constitution de cette ambiance. Pendant ce temps-là, la psychologue s'installa d'un côté de la table basse, à même le sol, s'arrangeant pour ne pas trop froisser sa longue jupe, et plaçant derriere elle sa canne...

Elle resta donc appuyée sur une main, l'autre prenant son verre. Rosa répondit avant tout à la question de Yuko:

"Je suis Rosa Rosado. Oui, je sais, la redondance est assez terrible. Et vous êtes..."

Puis une fois la réponse obtenue, elle leva un peu son verre:

"Alors à la votre, Yuko, un prénom aussi charmant que celle qui la porte."

Puuis le porta à ses lèvres, pour en boir un tout petit peu: cet entretien se prolongerait, sans doute aucun. Ne serait-ce que parce qu'elle le voulait. Et bien qu'elle se doutait que l'alcool la desinhiberais (?) elle voulait garder intacts le plus d'instants possibles...

"Les moments comme celui-ci... Bon, pour vous, ce doit être la routine, mais, c'est vraiment quelque chose d'unique de mon côté, c'est une vraie bouffée d'air frais... Enfin façon de parler, vu la quantité d'encens ici... C'est pas un reproche hein."

Reprenant une minuscule gorgée de sa boisson, elle reprit:

"La plupart des milieux sont masculins, et le mien en fait partie... Tout le monde me voit comme une infâme mégère agressive incapable d'entretenir une relation... Même une relation homosexuelle s'entend... Mais ils refusent obstinément, tous, de neserait-ce que supposer que le fait qu'ils se comportent tous comme des connards a ne serait-ce qu'un vague lien avec mon aigreur envers eux, mais, non, c'est trop demander, je serais toujours la méchante... Meme si c'est cliché de dire que je ne suis pas méchante, juste terriblement incomprise..."

Poussant un soupir, elle conclut sa tirade:

"Au fond, je suis comme tout le monde, à chercher une oreille attentive, quelqu'un contre qui me reposer véritablement... J'ai juste un peu plus d'exigence, et une légère mais insurmontable aigreur, due, entre autres, à cette jambe qui me pousse constamant à être sous anti-douleurs et à marcher avec une canne ou en fauteuil roulant."

Puis, joignant à la parole le geste, elle sortit un flacon de cachets, et en goba un, avant de reprendre un peu du verre pour le faire passer.

"Mais bon. Ca va très vite devenir ennuyeux je le crains, Yuko... Ca l'est sans doute déjà, un bête appitoiement comme un autre... Et si vous me parliez de vous?"

"Très bien, vous êtes une grosse pintade"

Répondit Rosa en blaguant, puis en riant, à la remarque de Yuko sur sa tendance à la complimenter. Et pourtant, ce n'était pas même de la flatterie.

Rosa écoutait ensuite les remarques de Yuko, puis, ce qu'elle révéla à son propos, avec beaucoup d'interêt, hochant la tête de temps en temps, buvant un peu à son verre à d'autres moments.

"Votre point de vue est fascinant, Yuko"

Lui répondit-elle pour commencer. Reflechissant à ce qu'elle allait dire ensuite en buvant à nouveau un petit peu, elle rajouta ensuite:

"Tant de comportement différents pour un but qui, souvent, est le même... Souvent mais pas tout le temps... Décidément, nos métiers ont tant en commun, que je me demande si je ne devrais pas déposer ma démission pour aller travailler avec vous."

Laissant planer un doute quant à savoir si elle était serieuse, ou pas... Elle-même ne le savait pas le moins du monde d'ailleurs...

"D'autant que mon nouveau patron est un jeune con pédant... Certes, il y a de quoi, il a six ans de moins que moi et est directeur d'hopital, par contre, pour la logique sociale, la compétence la plus utile en tout..."

Nouvelle gorgée... La dernière. Ayant vue Yuko vider son verre si vite, inconsciemment, elle avait fait de même. C'était une bonne vendeuse décidément. Entre autres qualités... Se sentant plus en confiance, elle eut une première idée:

"Au fait, Yuko... Rassurez-moi, en plus de tout ce que vous avez de merveilleux, vous ne sauriez pas en plus faire de bons massages, si?"

Puis faisant émerger sa jambe droite de sous sa jupe, elle rajouta:

"Parce que la kinésithérapie, ça va quelques temps, mais, ça manque tant de personalité... Ce qui ne sera de toute évidence pas un problème avec vous, Yuko"

Avec un sourire doux envers son interlocutrice, envers laquelle toute appréhension était chassée, grace aux aphrodisiaques.

Ravie de voir Yuko accérer à sa requête, Rosa prépara le chemin, en otant sa botine, puis en se débarassant du bas noir recouvrant sa jambe handicapée... Elle s'installa plus confortablement, en s'appuyant sur ses coudes, alors que Yuko apposait ses mains sur elle.

"Votre personalité la compense amplement... D'autant qu'un peu de fraicheur est toujours bonne à prendre... J'aime beaucoup les jeux de chaud et de froid, et, vous en êtes un à vous toute seule, exquise Yuko..."

Exquise était un faible mot... Rosa ignorait ce qu'il y avait dans l'onguent, ou si c'était l'effet de Yuko, mais, bien assez vite, elle sentait outre la sensualité du massage un véritable mieux sur sa jambe...

"C'est divin... Décidément, je commence à me demander comment j'ai fait pour vivre sans vous avoir rencontré, Yuko, c'est à ce demander s'il y a un domaine dans lequel vous n'êtes pas douée... Mmmmmmh."

Elle se laissa basculer en arriere, laissant complètement sa jambe à ses bons soins. Au pire agitant ses orteils au pire.

"Mes soucis me semblent déjà si loin... Je sens que je pourrais me lever et courir là(*)... Mais, ce serait quitter vos mains miraculeuses, Yuko, magnifique, grandiose, divine Yuko..."

Poussant un soupir d'aise, elle continua à se laisser faire, avec délectation, avant de poser ensuite pour briser le silence:

"Dites-moi... Autant je cerne le profil des hommes venant ici, mais, comment agissent les femmes qui comme moi s'aventurent ici en général?"

De façon curieuse et désinvolte, un constant petit sourire aux lèvres.

[(*) Ca lui est actuellement possible, mais à cause des aphrodisiaques, et non du massage ou de l'onguent -sauf s'il l'est aussi, aphrodisiaques-]

[L'onguent n'est pas aphrodisiaque ^^ Faut pas exagérer, Yuko peut très bien faire sans x)]

D'un geste presque devenu mécanique, Yuko passait ses mains sur la jambe de Rosa, pressant un peu pour que l'onguent se montre efficace, et écoutant les éloges qui lui étaient faites avec un léger sourire. Exquise... Magnifique... Grandiose... Divine... Décidemment, elle n'en tarissait pas ! Ses mains se firent plus pressantes, et le geste plus lent, ses doigts parcourant avec plaisir la peau de la rouquine. Le contact physique était vraiment quelque-chose que Yuko adorait énormément...

Citation :

"Dites-moi... Autant je cerne le profil des hommes venant ici, mais, comment agissent les femmes qui comme moi s'aventurent ici en général?"

Voilà qui était une réponse pertinente... Il était certain qu'une majorité d'hommes quémandaient les services du Paradise, mais quelques femmes s'y rendaient de temps en temps, en manque d'amour ou en trop plein d'hormones, quelle que soit la raison pour laquelle elles venaient, on les accueillait. Le bar fonctionnait comme la légion étrangère -woha la comparaison qui tue x)-. Les clients venaient quand l'envie leur en prenait, et n'avaient pas à se justifier.

Yuko laissa glisser l'une de ses mains un peu plus loin que le genou. Etait-ce prémédité ? Ou bien un simple accident de parcours ? Très bonne question, dont Yuko seule connaissait la réponse. Mais on pouvait aisément la deviner par ce sourire à peine moins anodin qui se dessinait sur ses lèvres pâles. Comme si de rien n'était, elle répondit à la question de Rosa.

"Les femmes sont moins nombreuses à venir ici, sans doute par peur du ridicule et de trouver quelqu'un qu'elles connaissent dans notre établissement... La personnalité féminine est bien plus complexe que celle des hommes, ceux-ci se contentent de venir et de tirer leur coup. Une femme se posera d'abord des questions sur les conséquences d'un tel acte... Je dois avouer avoir été surprise de vous voir demander une autre femme. Les homosexuelles sont relativement rares..."

[Entre l'encens et la boisson, on sait jamais :p]

Tout était si parfait... Rosa n'osait pas proposer à Yuko de s'aventurer plus haut, et pourtant, au moment idéal, elle le fit tout de même. Perfection, béatitude, bonheur, bien des mots venaient à sa tête pour définir cet instant...

Sans oublier les paroles de Yuko, qui sonnaient vraies aux oreilles de Rosa. Qui plus est, elle en était indirectement flattée, car, quelque part, elle venait de lui dire que la psychologue était l'un des types de client les plus rares, donc, mémorables... Et le fait qu'elle laisse à la tenante des lieux un souvenir était une perspective plus que réjouissante.

"Ca m'étonne peu... Et je ne parle pas que du côté plus réfléchi de nous autres. Les rapports homosexuels uniques, juste une fois pour essayer, sont plus courants chez les femmes, mais, ils sont aussi moins assumés, donc en général, pour les raisons que vous avez citée, ce n'est pas vers ce genre d'établissement qu'elles se tournent, mais, plutôt vers une amie tout aussi curieuse, ou une esclave..."

Puis appuyant un peu plus son sourire béat:

"Elles ne savent pas ce qu'elles loupent... J'aimerais que ça dure une éternité... On n'est même pas encore allé au bout des choses, et je sais déjà que je reviendrais... Mais, aaah, le futur, je parle trop du futur... Un terrible tort quand l'instant présent est déjà si agréable..."

Elle se laissa aller à des divaguations, plânant sur son petit nuage, en toute simplicité...

[Simples précautions pour faciliter la tâche x)]

Yuko restait tête baissée, semblant s'appliquer à la tâche, ajoutant de l'onguent aux moments qui lui semblaient bons, mais ne refit pas la même "erreur". Ses mains s'arrêtaient strictement au niveau du genou, comme s'il avait été une barrière infranchissable. Elle n'était pas du genre à brusquer les personnes en leur sautant dessus d'un coup. Son truc, c'était jouer avec la patience, et généralement, ça portait ses fruits...

Cependant, bien qu'elle ait l'air absente, elle ne perdait pas un mot de ce que disait Rosa. Elle n'avait absolument pas tort dans ses propos, qui rejoignaient très bien ce que Yuko venait de dire. Elle releva la tête vers sa cliente, relevant du bout des doigts quelques mèches noires qui s'étaient retrouvées sur son visage.

"Ce genre de demoiselles m'importe bien peu, elles ne rapportent pas beaucoup à mon établissement."

Bien que ses paroles disaient exactement l'avis de Yuko, cette dernière les avait prononcées d'un ton amusé. Ces jeunes filles manquaient de confiance en elles, telles étaient les pensées de la jeune prostituée, qui se serait fait une joie de les baptiser en la matière.

Citation :

"Elles ne savent pas ce qu'elles loupent... J'aimerais que ça dure une éternité... On n'est même pas encore allé au bout des choses, et je sais déjà que je reviendrais... Mais, aaah, le futur, je parle trop du futur... Un terrible tort quand l'instant présent est déjà si agréable..."

Heureusement que cette métaphore des chevilles qui enflent n'était que, justement, une métaphore... Yuko aurait eu quelques problèmes pour mettre ses chaussures sous ces éloges. Un simple sourire répondit aux dires de Rosa, et son regard se reposa sur ses mains, s'arrêtant toujours à cette limite qu'était le genou. Elle se redressa un peu, faisant "accidentellement" glisser une main sur l'intérieur de la cuisse de sa cliente, avant de reprendre le massage, semblant ignorer son dérapage.

"Je serais ravie de vous revoir dans notre établissement, vous m'êtes tout à fait charmante..."

Dans un premier temps, Rosa ne répondit pas, se contentant de se laisser aller, tranquilement, comme flottant dans un doucereux bain de plaisir idéalement distillé. Lorsque Yuko passa à nouveau ses mains au dessus du genou, après un petit sourire appuyé, elle lui dit:

"Vous taquinez à merveille, grande Yuko... Et m'empêcher de vous sauter dessus sauvagement est une véritable torture... A laquelle je me soumets avec délectation..."

Mordant à la fin sa lèvre inferieure, essayant de chercher un sujet de conversation ; bataillant véritablement avec son propre esprit pour essayer de penser à autre chose qu'a Yuko... En vain.

Seule dans la pièce avec elle, seule dans son esprit, présentement, Yuko était son monde, son univers... Et le fait qu'elle soit la seule à occuper ses pensées était, en soi, réconfortant... Elle chassait simplement par sa présence toute pensée négative, toute gêne, tout tracas...

"C'est terrible... Je n'ose plus même vous complimenter, je crains que ça ne soit redondant, en plus d'être terriblement en dessous de la vérité... Je n'ose plus rien faire, je suis toute à vous, toute entière..."

Dit-elle, sans même y reflechir.

Encore et encore ces compliments. Yuko n'y répondait pas, semblait finalement y être imperméable, bien qu'elle ne s'en délecte agréablement. Ses mains, à présent dénuées de tout onguent, se faisaient moins pressantes, et les mouvements qu'elles faisaient se faisaient plus caressants. Les paroles de Rosa lui procurait une joie intérieure, lui prouvant à elle-même qu'elle jouait bien avec les nerfs, et qu'elle était désirable... Son égo, déjà assez bien proportionné, ne faisait que s'en retrouver grossi, et si la psychologue continuait ainsi, Yuko aurait du mal à le contenir...

Citation :

"C'est terrible... Je n'ose plus même vous complimenter, je crains que ça ne soit redondant, en plus d'être terriblement en dessous de la vérité... Je n'ose plus rien faire, je suis toute à vous, toute entière..."

"Je crois avoir la solution à ces problèmes..."

A ces mots, Yuko se redressa à nouveau sur ses genoux. Ses mains cessèrent leur massage, et la jeune femme baissa légèrement la tête, souriant, sans un mot.

Brusquement, elle se retourna vers Rosa, se penchant vers elle, jusqu'à sentir son souffle sur son visage toujours souriant. Sa main droite remonta le long de la cuisse de la rouquine, parcourant sa peau du bout des doigts.

"Il suffit peut-être que ce soit moi qui vienne à toi..."

Ses lèvres se déposèrent au coin de celles de Rosa, redescendant en plusieurs baisers jusqu'à son cou. Sa main caressait doucement la cuisse de la rouquine de haut en bas, et l'autre se contentait de servir d'appui, pour éviter que Yuko n'écrase sa cliente sous son poids.

Légèrement intriguée dans un premier temps, Rosa regarda Yuko faire, entendit Yuko parler, sentit Yuko s'approcher...

"Obsédante Yuko... Passionante Yuko... Fascinante Yuko..."

Pensa-t-elle à voix haute, avant de dire d'une façon plus reflechie:

"C'est une solution... Même si elle me fait me sentir honteuse... Indigne de vous, oui, je me sens..."

Elle continuait d'une voix faible, toute envoûtée qu'elle était par les mouvements parfaits de Yuko

"Je me sens entre vos mains comme une esclave indigne, qui aurait baclé sa tâche, et recevrait tout de même les faveurs de sa maîtresse..."

Elle présentait son cou à Yuko pour la laisser pleinement faire, mais, n'osait rien d'autre, sinon d'involontaires tremblements, qu'elle avait à travers tout le corps, tant l'émotion, l'excitation était intense, puissante et douce à la fois, quelque chose que jamais elle n'avait ressentie auparavant.

"Alors je t'ordonne de faire de moi ton esclave le temps de cette union... Car je ne saurais pas assumer une fonction telle que de diriger..."

N'en pouvant plus, elle n'attendit pas même la fin de sa phrase, sortant elle même, ses instincts parlant pour elle, et embrassa Yuko, simplement, mais avec intensité, avant de reprendre ses paroles de possédée:

"La plus exquise, la plus ardente, la plus merveilleuse femme qui m'ait été donné de croiser... Je suis totalement sous votre charme Yuko, et tous vos désirs seront pour moi des ordres de toute façon..."

Un nouveau baiser plus tard, Rosa ramena une de ses mains auprès d'elle pour caresser les cheveux de Yuko lentement, avant de rajouter:

"Même si c'était d'arrêter... Car tu as dores et déjà, en m'effleurant à peine, franchi la limite entre le plaisant et le divin... Et si c'est un rêve..."

Rosa bougea légèrement la jambe qui n'était présentement pas caressée par Yuko, et effleura celle de son amante du moment, rajoutant enfin:

"Alors que je ne me réveille jamais..."

Dans l'optique de tout oublier, pour Rosa, se laisser aux mains de quelqu'un d'autre plutôt que de diriger ce quelqu'un d'autre était autrement plus plaisant, et facile qui plus est. Sans oublier l'indignité qu'elle ressentirait en ordonnant à Yuko, et qui était sincère et non juste de la flatterie...

A l'étape numéro un, elle ravala sa salive et émit un petit "Ha..." A l'étape numéro deux, Rosa voulait tant se séparer de tous ses vêtements, ne plus gêner Yuko dans son art, car à ce niveau de performance, le sexe semblait être transcender et véritablement devenir un art... Avec ses frustrations, comme maintenant, et ses libérations, comme à l'étape suivante...

Se mordant la lèvre inferieure dans un premier temps, Rosa, après avoir passé sa main sur son front, puis sur sa joue, se mordit plutôt le petit doigt... Il lui fallait véritablement quelque chose à mordre pour ne pas totalement perdre pied, sombrer dans ce torrent déchaîné que formait le plaisir que lui procurait Yuko... Certes, c'étaient de simples caresses de son clitoris à peine commencée, mais, le contexte, les préliminaires, tout l'émoustillait tant que le plaisir s'en voyait véritablement décuplé...

Rosa ne dit rien, le plaisir occupait la majorité de son esprit, et Yuko occupait le reste, seule sa moëlle épinière la fit bouger, elle était ailleurs, sur un autre monde où rien d'autre que ces deux éléments existaient, et, c'était pour elle un véritable goût de perfection...

Seul un mot, un seul, pavint au bout d'un certain temps à ses lèvres, un mot qu'elle répéta, une complainte, un murmure.

"Yuko... Yuko... Yuko.."

Après le baiser qui sembla à Rosa durer une heureuse éternité, elle rassembla toute la concentration qu'il lui était possible de rassembler, et dit à Yuko:

"Et si j'apelle l'initiative "tu"?"

Ne pouvait véritablement penser à meilleure forme d'humour dans l'état actuel où elle était, un état de transe, pure et simple... Rosa était absente, et son corps n'était plus guère qu'un réceptacle à plaisir. Une situation parfaite, simplement parfaite, de pureté et de simplicité.

"Ce plaisir... Tout ce plaisir, Yuko... Je ne sais pas même si je pourrais y survivre... mais, ça ne m'importe même pas..."

L'embrassant à son tour, intensément, passionément, elle rajouta:

"Seule toi compte, Yuko, déesse au nom de laquelle ont été crées mes sens... Mes oreilles ne sont là que pour entendre ta voir... Mon nez que pour sentir ton odeur, mes yeux que pour voir ton visage, mes mains, que pour ressentir ta peau, et ma bouche..."

Ne pouvant s'en passer, telle une drogue, elle revint aux lèvres de Yuko une nouvelle fois, toujours avec la même passion ardente et immodérée.

Rosa se sentait un peu honteuse. Ce déferlement de sensations lui faisait oublier qu'elle aussi devait satisfaire sa partenaire, par des initiatives qui manquaient manifestement jusque là... Mais un autre sentiment vint poindre, une fierté, de la voir, Elle, la demander...

Aussi alors que Yuko descendit au niveau de sa poitrine, Rosa, sa main partant du ventre de la prostituée, traça un chemin tout en caresses jusqu'à ses fesses, passant sous ses dessous, pour parcourir de l'index la raie, taquine autant qu'elle le pouvait, son autre main s'activant à déplacer quelques mèches des cheveux de sa partenaire, pour mieux voir son visage.

Alors que Yuko entra en Rosa, avec une facilité certaine, due à la quantité abondante de cyprine qu'elle avait sécrétée, tant l'excitation était là, présente, celle-ci leva le bassin, bascula la tête de côté, crispa ses pieds et ses mains, et commença à pousser un gémissement plus affirmé.

A la question de Yuko, Rosa, passant une jambe par dessus elle, hésitait, ne savait pas, faisant la reflexion à voix haute entre deux gémissements:

"Je ne sais pas... Une autre femme... Des accessoires... Tant de choses si plaisantes... Choisir entre la pureté de l'instant et l'intensité de l'instant... Est-ce que je... Est-ce que je peux choisir... Je ne crois pas... Je ne sais pas... Oui... Non... Peut-être... Si vous leur faites confiance, elles méritent la mienne... Mais je doute... Je ne sais pas, je... Je ne peux pas penser... Je deviens folle et c'est si bon..."

Rosa voyait sur le visage de Yuko que ses mouvements lui plaisaient... Comment rêver meilleure récompense? Ainsi encouragée, elle continua, passant un coup juste au niveau de l'entrée de sa porte de derriere, avant de faire le tour, sensuellement, pour parcourir la surface de ses lèvres du bas, alors que son autre main quitta ses cheveux pour aller par un antagonisme inspiré à la surface des lèvres du haut.

Après un sourire réjoui à l'annonce de présence de diverses façons d'egayer encore et toujours plus cette union, elle eut une hésitation quant à savoir que penser d'une nouvelle intervenante... Mais, un nouvel intervenant plus proche en la "personne" du troisième doigt de Yuko brouilla les pistes, et à sa dernière phrase...

"Innutile d'aller vérifier je suppose... Commençons... Commençons ainsi... Seules... Toi et moi... Elle viendra une prochaine fois... Ou plus tard encore, car..."

S'arrangeant pour faire sucer son doigt par sa partenaire, elle termina:

"La nuit est encore jeune, et nous avons tant de temps devant nous..."

[Manque d'inspi powa ¬¬]

Mordillant le doigt que Rosa avait niché dans sa bouche, Yuko n'en arrêta pas pour autant l'activité. Sa main se retira pourtant de la "zone sensible" de la rouquine, en caressa furtivement l'entrée, avant de tout simplement servir d'appui à la prostituée. Cette dernière se servit de l'autre main pour relever légèrement le haut de la psychologue, lui indiquant le besoin de le retirer.

Yuko retira le doigt de Rosa de sa bouche, et lui prit doucement la main, en caressant doucement la paume.

"Alors profitons de chacune des secondes qui nous attendent..."

Sa main libre s'imisca entre le tissu du haut de la psychologue et sa poitrine, frôlant sa peau du bout des doigts, la pressant à peine de temps en temps.

"Je vais faire en sorte de ne pas avoir à déranger mon employée... Ce serait dommage..."

[Trois jours avant réponse, j'te bats \o/]

"Terriblement dommage en effet..."

Répondit Rosa aussitôt, toujours avec son ton de possédée. Par mimétisme ou par nécessité, elle ramena à elle ses deux mains, peut-être avec un peu de précipitation. Elle avait perçu le message que lui envoyait Yuko, et, de fait, s'attela à ôter au plus vite son haut, évitant de ne trop bousculer dans la procédure son exquise partenaire, qui malgré elle, rendait tout de même la chose plutôt difficile à faire.

"Car il serait bête d'agrémenter notre si belle rencontre d'un véritable foisonnement de souvenirs... D'une profusion excessive tuant l'émotion... Non, vous seule me conaissez sur le bout de vos doigts de fée, et ce dés le premier regard, délicieuse Yuko, et vous seule savez où aller et où vous arrêter pour que je vibre le plus qui soit, et pour longtemps... Façon de parler, concernant les vibrations, bien sûr..."

Et c'est arborant un sourire aguicheur qu'elle illustra son propos en se contortionnant, apparament sans but, jusqu'à ce que l'on puisse se rendre compte que désormais, sa jupe gisais au loin.

"Sauf si vos désirs, vos ordres, jugent bon que cette image prenne vie"

Rajouta-t-elle, avant de retourner se suspendre aux lèvres de Yuko, ne pouvant presque plus tenir au simple fait de quitter son contact un temps.