Trahison [pv: James Bolton]

Il pleuvait. Quel temps de chien. Et pas qu’un peu. Des cordes. L’image était bonne. C’était bel et bien des cordes de pluie qui s’abattait sur Olphéra en cette journée. Et un James qui se faisait royalement chier. Ce matin, un client… Youhouu ! Il avait pu s’amuser et se détendre avec le neiko du client pendant environ deux heures. Deux petites heures. Il en voulait plus. Beaucoup plus. Et le seul moyen qu’il avait trouvé avait été d’aller en ville aire des emplettes. Malgré le temps pourri qu’il y avait, l’ennui du jeune homme avait été plus forte. Il fallait qu’il aille se dégourdir les pattes et pourquoi pas, ramener un truc à la maison, de quoi se distraire un peu plus.

Il n’avait pas vraiment de but. Ses pas le menaient un peu n’importe où. Les yeux dans le vague, les mains sur le volant, la tête ailleurs. Un grand soupire s’échappa de ses lèvres avant qu’il trouve enfin quelque chose qui saurait le réveiller. Un hybride ? Bah ce n’était pas vraiment ce à quoi il pensait mais pourquoi pas. James pilla juste devant la porte de la boutique. Il descendit et pénétra dans le petit bâtiment en un instant. A l’intérieur il faisait assez froid, presque autant que dehors. D’ailleurs, lorsqu’il respirait, de très légers nuages de buée sortait de sa bouche. James fourra ses mains dans ses poches, comme à sa plus grande habitudes avant de s’avancer vers le vendeur. Ce dernier le regarda avec un air louche avant de comprendre qu’il était client et du coup, lui fit un énorme sourire chaleureux.

"Je ne veux pas quelque chose de déjà soumis qui obéit. Quelqu’un qui sais un minimum répondre. C’est bien plus savoureux de l’écraser. Est-ce que vous avez ça en stock ? " demanda t-il le plus naturellement du monde.

Le vendeur fut tout d’abord surpris pas la demande de son client. Finalement, un sourire de ravissement vint éclairer son visage. Visiblement, il avait bien ce quelque chose en stock. Le vendeur fit signe à James de le suivre et le mena devant une toute petite cage, très exiguë, où était enfermé une femme, enfin à première vue. James fronça des sourcils.

"Vous êtes sûr que c’est ce que je vous est demandé ? Ca m’a l’air bien mou tout ça ! " dit-il en regardant la cage perplexe. James remarqua bien vite que la cage n’était pas ordinaire. Il y avait tout un système de décharge pour empêcher son occupante de s’échapper. Oui mais fugueuse ne rime pas forcément avec insoumis. James soupira, pas trop convaincu.

" Je vous assure qu’elle est parfaite pour vous. Si vous arrivez à la garder près de vous, elle vous ravira ! Je vais vous chercher quelques chaînes et autres menottes pour la faire sortir, vous pourrez mieux juger ! " dit-il avec entrain.


[Désolé pour le retard miss]

Il ne cilla pas le moins du monde en voyant le regard plein de haine que lui envoya l’hybride. Il n’avait pas à le faire de toute façon. Lorsqu’elle prit la parole, il fut surpris de voir qu’elle avait un minimum de répondant. Visiblement, elle ne portait pas le vendeur dans son cœur. De toute manière, vu sa situation, c’était bien naturel. Même si James ne comprenait pas, ou plutôt ne se donnait même pas la peine de vouloir comprendre l’hybride, il avait un minimum de bon sens et savait pertinemment que personne ne pouvait aimé être enfermé dans une cage. Et c’est pour cela que lui aimait les enfermé.

Un léger silence prit alors place lorsque le vendeur déguerpit, sous prétexte d’aller chercher des chaînes pour faire sortir l’hybride. James la regarda. Elle avait l’air tellement misérable dans cette cage. Mais pourtant, aucun sentiment de pitié ni compassion n’animait ni son visage ni même son cœur. Pour lui, elle avait méritée sa place. Elle était née pour vivre derrière des barreaux ou pour servir les hommes.

Elle reprit ensuite la parole pour cette fois-ci s’adresser au jeune homme. Les mains toujours dans les poches, il l’écouta parler malgré une envie furieuse de la faire se taire. Elle avait beaucoup de cran et de confiance en elle pour oser tenir de tel propos. Mais si c’était elle que James décidait de prendre, elle apprendrais bien vite le respect dû à son rang d’être inférieur. Malgré tout, l’envie de lui répondre était bien plus tentante que celle de la faire taire. Un regard neutre et un sourire sadique aux lèvres, James prit à son tour la parole :

" Qui te dit que ma vie est chiante ? Au contraire, regarder moisir des êtres tel que toi derrière des barreaux est une satisfaction des plus agréable. De plus tu ne me paraît pas si énervante que ça. Je crois avoir connu bien pire. En réalité, si je te fait sortir d’ici, c'est ta vie qui risque de devenir chiante, pour ne pas dire insupportable. J’adorais te voir mourir à petit feux. N’est-ce pas pour cela que tu est venue au monde ? Me satisfaire ? "

Il se doutait bien de la portée de ses mots, il savait bien, ou du moins se doutait parfaitement de l’effet que ses paroles pourraient produire sur l’hybride. C’est d’ailleurs visiblement ce qu’il cherchait. Qu’allait-elle répondre ? L’hybride l’intéressait de plus en plus. Mais cet intérêt allait-il être assez fort pour qu’elle est l’immense honneur de se faire sortir de cette cage ? Rien n’était moins sûr…

James souriait. Oui il souriait. Il était visiblement ravi. Mais son sourire n’était pas un sourire bien heureux ou chaleureux. Une lueur d’excitation et de sadisme faisait briller ses yeux bleu. Il écoutait l’hybride parler, il l’écoutait s’énerver, oser tenir de tel propos devant lui. Finalement, une fois que l’hybride se tu, James éclata de dire. Les gens qui les regardaient déjà se demandait ce qu’il pouvait bien trouver de si drôle. Son rire raisonner dans la petite boutique. James reporta son attention sur la demoiselle. Il ne riait plus, mais son sourire était toujours là.

Il allait s’amuser. Elle lui avait jurer ne pas plier sous lui ? Ah c’est ce qu’on verrait. James s’imaginait déjà les pires tortures qu’il allait pouvoir lui infliger. Oui, cette hybride allait repartir de gré ou de force avec lui. Elle n’avait plus le choix. Dès le moment où elle avait ouvert la bouche pour répliquer, elle avait signé son arrêt de mort. James s’approcha d’un pas de la cage. Il regardait toujours de haut l’hybride, il la regardait et enfin il daigna lui répondre :

"Qu’est-ce qui me permet de dire que je te suis supérieur. Mais ma belle, ce n’est pas moi qui suis dans cette sordide cage !"

James tourna la tête vers le vendeur. Il lui fit un petit signe de la tête et le vendeur accourut. James lui demanda alors combien il désirait pour que l’hybride soit à lui. Le jeune homme écouta le prix. Ca lui paraissait plutôt juste. D’ailleurs, on aurait dit que le vendeur avait fait descendre ses prix, lassé de devoir toujours courir après elle selon ses dires. Le vendeur s’éclipsa pour aller chercher les clef et de quoi attacher la jeune furie au cas où l’idée complètement stupide de s’échapper lui prendrais.

"Je sens qu’on va bien s’amuser tout le deux, ma petite erreur de la nature… " dit-il avec son plus beau ton sadique.

Il n’aimait pas la voir sourire. Les esclaves et autres erreurs génétiques n’avaient pas ce droit. Même s’il ne désirait rien, pour le moment, elle allait vite apprendre les choses dont elle avait la permission de faire et tout le reste. Sa petite réplique lui fit retrouver le sourire. Elle n’avait pas peur de lui ? Des " surprises " qu’il lui resservait ? Et bien y’avait du boulot dis donc. James ne répliqua rien. Il attendit juste que le vendeur revienne avec tout l’attirail dont James avait besoin. Mais voilà que l’énergumène reprit la parole une deuxième. James fronça les sourcils. Cette hybride, ne lui avait-on pas apprit quand est-ce qu’elle avait le droit de l’ouvrir ou pas ?

Puis, comble du comble, elle lui demanda ensuite comment il s’appelait. James resta silencieux. Il regarda le vendeur lui mettre son collier et lui tendre une grosse chaîne qu’il avait troqué contre la laisse pour chien. Au fond, elle n’avait pas forcément tord, une laisse lui aurait complètement inutile s’il désirait qu’elle ne se sauve pas. Malgré tout, ce n’était pas une raison suffisante pour elle pour qu’elle se sente le droit de l’ouvrir. James sortit une grosse liasse de billet d’une de ses poches intérieurs et la tendit au vendeur. Il le regarda prendre son argent et se sauver comme un animal apeuré. James prit en main le bout de la grosse chaîne et se rapprocha de son nouvel achat. Il tira un coup dessus pour la forcer à approcher d lui également. Lorsqu’il était suffisamment proche d’elle, James lui offrit l’un de ses regards les plus noirs :

"Tu n’a pas besoin de le savoir. Maître ou sir suffira largement. Maintenant que les choses soient claires. Je ne suis pas ton pote alors à partir de maintenant, tu ouvrira ta grande bouche d’erreur de la nature que lorsque je te poserait une question. J’espère que tu a bien comprit. "

Et il ne rigolait pas. Finalement James tourna les talons en direction de la sortie. Il tira une deuxième fois un grand coup sur la chaîne pour forcer l’hybride à le suivre. En passant devant le comptoir, il ne prit même pas la peine de regarder le vendeur. Il haïssait ce genre de personne qui arrivait à être effrayé par leur propre marchandises. Il les répugnait. James ouvrit la porte et se dirigea en compagnie de son nouveau jouet vers sa voiture. Il ouvrit une des portières arrière de celle-ci et y jeta la demoiselle, sans ménagement aucun, elle n’en avait pas besoin de toute manière. Puis il alla se placer derrière son volant et démarra en trombe. Direction le nouvel enfer de la demoiselle.

[Je te laisse l'honneur d'ouvrir le topic chez moi ^^]