Autour d'un bon verre [PV Kazuki Hondaime ^^]

D’humeur massacrante. Voilà dans quel état d’esprit James se trouvait. La moutarde lui était monter au nez depuis tôt ce matin mais ‘avait pas voulu descendre. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’un imbécile de maître à deux balles n’avait pas apprécier ses manières de « dresser » sa boule de poils puante. « Vous êtes bien trop violent monsieur ». Du coup, l’imbécile était parti sans demander son reste, plantant royalement James derrière son comptoir. Du coup, James n’arrivait toujours pas à se calmer. A cause de sa fierté et de son orgueil démesuré ?? Probablement. C’était même sûr. Fermant boutique avec rage, il prit le volant de sa voiture et démarra en trombe, manquant de peu d’écraser un couple.

Roulant comme un fou, serrant son volant tellement fort que les jointures de ses doigts en devenaient blanches, James était hors de lui. Il détestait vraiment tout ces esclaves, quels qu’ils soient, mais il détestait encore plus ses nouveaux riches qui achetaient des neikos ou autres et prenaient soin d’eux. Certes, on peux dire que James n’était pas du genre compréhensif ou compatissant, enfin, c’était son point de vue, et du moment qu’on pénétrait dans son centre, on en repartait pas comme un lâche.

* Abruti !! * Pesta t-il en lui-même pour l’autre naïf.

Un remontant. Voilà ce qu’il lui fallait. Un bon petit remontant qui pouvait lui faire oublier la honte qu’il ressentait à l’instant présent. Roulant toujours comme un malade, James sortit de la ville. Lui qui n’en sortait quasiment jamais se dirigea tout naturellement vers le petit village qui se trouvait dans la périphérie d’Olphéra. Une fois dans le village, James ralentit quelque peu. Il avait les nerfs en pelote, certes, mais il ne tenait pas non plus à ce qu’on l’arrête pour X ou Y raison. Finalement, le jeune homme se gara sur un trottoir, juste en face d’un bâtiment où trônait une affiche lumineuse « Club Extase ». James soupira. Puis finalement, descendit de la voiture et s’y dirigea, sans même prendre le temps de verrouiller son automobile.

Une fois à l’intérieur du Club, une vive chaleur et un bruit de fond s’empara de James. Les nerfs et muscles de son cou se détendirent quelques peu. Voilà un endroit qu’il n’allait probablement pas oublier. Le club était assez remplit malgré l’heure. Les mains dans les poches, les sourcils toujours froncer, James alla s’installer au comptoir. L’air renfrogné il commanda un bon bourdon qu’il avala d’une traite. Puis il sortit une cigarette qu’il alluma, prenant un air légèrement plus décontracté. Un long soupire se fit entendre avant que le jeune homme ne commande un deuxième verre d’alcool…

Du bruit. Beaucoup de bruit. La musique ambiante, les pochetrons un peu trop enivrés, les roucoulements et autres gloussements des filles de joies… C’était certainement la seule raison qui avait empêché notre buveur de bourbon d’entendre un inconnu lui adresser la parole et l’empêcher de boire on deuxième verre d’alcool dont il était si friands. Un regard oblique dans sa direction. L’air toujours si mécontent, surtout qu’on venait de l’empêcher de boire, James regarda le nouvel arrivant. La lumière tamisé du club l’empêchait de discerner parfaitement ses traits mais il n’y avait pas besoin de beaucoup de lumière pour voir que l’homme qui lui tendait un nouveau verre était très attirant… Sans se l’avouer ni rien laisser paraître, James détourna les yeux du regard du nouveau venu et le posa sur le verre au liquide rouge qu’il lui tendait.

"L’âme du Diable" ? Une boisson qu’il venait de découvrir. James regarda un instant l’homme, une pointe de curiosité dans les yeux. Puis finalement il fronça les sourcils et prit calmement le verre qu’on lui offrait si gentiment. Il respira un court moment le doux parfum qui s’en dégageait pour enfin en boire une légère gorgée. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes d’accepter de boire une nouvelle mixture qu’un parfait inconnu lui offrait. Mais bon, pour une fois James n’émit aucune plainte ou autre protestations. Le mélange rougeâtre était délicieux et le ou les alcool qu’il contenait lui réchauffait agréablement le ventre. Chapeau bas au barman. Le jeune homme tira légèrement sur sa cigarette avant de s’adresser d’un air calme au nouveau venu :

" Merci pour le verre. Ce n’est pas mal du tout… Je m’appelle James. Et vous, qui pouvez-vous bien être pour offrir un verre à tout les colériques du coin ? "

Il avait parler d’un ton parfaitement neutre, sans aucune animosité dans la voix. Même s’il était effectivement légèrement remonté, qu’il sentait toujours son énervement gronder au fond de lui, James ne tenait pas vraiment à se montrer d’humeur massacrante avec le premier venu. Surtout que ce n’était pas tout les jours qu’on lui offrait un verre et qu’il n’était pas déçu par le breuvage rouge, et celui qui lui avait offert. Pourtant James s’obstinait à détourner le regard. Il s’évertuait à contempler la rangée de bouteilles de différentes couleurs, formes et contenues qui se dressaient devant lui. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il tenait à rester maître de lui-même. Avait-il trop bu ? Pas du tout, ce n’était as un pauvre bourbon et une gorgée de cette mixture inconnue qui pouvait lui retourner le crâne. Quoi alors ? Tout simplement la présence de l’autre homme. Même s’il avait beaucoup, beaucoup de mal à se l’avouer à lui-même, James avait parfois tendance à apprécier le corps d’un autre homme. Et c’était juste par fierté qu’il ne voulait pas que ça se sache.

Trêve de pensées, James souffla une longue colonne de fumée avant de porter une deuxième fois son nouveau verre à ses lèvres, attendant juste patiemment que son interlocuteur daigne lui répondre…

Chaud. Il faisait chaud. Beaucoup trop même. Et pourtant, il ne portait qu’une simple chemise en coton blanc… Alors pourquoi faisait-il si chaud ici ? L’ambiance du club faisait-elle à ce point là grimper le thermomètre ? Où est-ce que c’était tout simplement cet étrange breuvage au nom tout aussi étrange qui lui faisait cet effet ? James avait les mains légèrement moites, son rythme cardiaque avait accéléré et, surtout, une douce chaleur s’était emparé de tout son corps, dont une zone en particulier… Mais pourquoi et comment pouvait-il être si excité si soudainement ? Oui, l’inconnu qui lui avait gracieusement offert un verre ne le laissait pas indifférent mais ce n’était pas dans ses habitudes de se laisser aussi facilement emporter par ses pulsions ! Mais bon peut-être que James n’avait plus vraiment envie de se retenir. La journée avait été tellement contrariante. N’était-il pas venu ici pour se détendre ?

Il était le gérant du club. En tout cas, c’est ce qu’il avait répondu après que James eu finalement daigner prendre la parole. Il écouta d’un œil curieux ce que disait le dénommé Kazuki… Non, il était incapable d’identifier les ingrédients qui composait la mixture qu’il buvait lentement. Le regard de James n’arrivait plus à s’intéresser à autre chose qu’à son interlocuteur. Lorsque ce dernier commença à bouger pour venir sensuellement s’assoire sur lui, James ne bougea pas d’un poil. Il resserra légèrement la prise qu’il avait sur son verre en le sentant remuer sur lui. Prit de court par tout ces gestes dont il n’avait plus l’habitude, James se raidit tout de même lorsqu’il senti une main s’approcher dangereusement de son entre-jambe. Sa respiration se fit plus courte, plus saccadée. Les lèvres qui parcourait lentement son cou pour finir à l’une de ses oreilles étaient délicieusement chaudes. James ferma les yeux quelques instants, écoutant attentivement le murmure qui parvenait à son cerveau…

Il rouvrit les yeux. Son regard bleuté fixa celui de son cavalier. D’une main lente, James prit le poignet de celle qui commençait à le chauffer dangereusement. Son autre main vint de poser sur le torse du jeune homme. Un large sourire vint étirer le visage de James, une lueur taquine voir perverse faisait briller le fond de ses yeux. Lentement, il approcha son visage de celui du jeune homme à califourchon sur lui et murmura tout près des lèvres de ce dernier, sans le toucher, en le frôlant juste :

"C’est le seul moyen que tu a trouvé pour m’approcher ? Ou avait tu tout simplement peur que je ne soit pas à la hauteur sans tes aphrodisiaques ?"

La main qui était toujours sagement poser sur les torse de Kazuki se mit à descendre de plus en plus bas. Du bout des doigts, James suivait les lignes du ventre du jeune homme pour à son tour se mettre à masser sa zone érogène. La bouche toujours très près de celle du jeune homme, James prit de son autre main le menton de celui qui le chevauchait :

" Et qui te dit que je suis ce genre d’homme mmm ? Comment peux tu être sûr que ce ne sont pas simplement tes pilules qui m’excite ? "

Bien entendu, ce n’était pas le cas du tout. Même sans ça, James aurait très probablement été dans le même état qu’il l’était maintenant.

Un franc sourire de satisfaction était né sur le visage de James. Il aimait sentir ce quasi inconnu sur lui, il aimait le sentir si proche de lui, le sentir onduler et surtout, le sentir aussi excité que lui. Sans arrêté ses caresses très loin d’être catholique, James se laissa faire lorsqu’il sentit une petite chose humide et chaude lui caresser le bout des lèvres. D’ailleurs, cela le fit sourire encore plus. Embrassant imperceptiblement cette langue du bout des lèvres, James continua ensuite ses insensibles baisers jusqu’au creux du cou du jeune homme, qui répondait non sans mal aux questions qu’il lui avait posé. James prit une grande inspiration, sentant le doux parfum que dégageait la peau de Kazuki. S’il s’écoutait, James aurait bien croquer dans cette peau si tendre qui semblait ne demander qu cela.

Alors qu’il entendit la petite réflexion que lui fit le jeune homme, James resserra la légère emprise qu’il avait du bas-ventre du jeune homme, lui faisant comprendre qu’il n’avait pas du tout à s’inquiéter sur ses "performances". Décidément, le sentir si proche de lui, si dur sous ce pantalon était un vrai délice. James était persuadé que la mixture que Kazuki lui avait offert faisait de l’effet mais surtout, l’aidait beaucoup à être détendu et si audacieux dans ses caresses. De plus, Kazuki l’aidait également beaucoup, avec sa façon de répondre à ses caresse. De toute manière, James ne voyait pas pourquoi il se priverait. Les deux jeunes hommes étaient tout les deux consentants (peut-être pas dans leurs états normal mais bon, aucune importance) et ils semblaient se désirer l’un l’autre.

Les gémissements que faisait Kazuki rendait pourtant les choses plus difficiles. James se sentait de plus en plus à l’étroit et la tête commençait à lui tourner. Malgré toutes les pensées les plus obscènes qui traversaient la tête du jeune homme, James ne pouvait pas se permettre de se laisser aller aussi facilement. S’il continuait sur ce chemin là, la soirée allait vite tourner court. Et James avait lui envie d’en profiter, de prendre son temps pour voir qui craquera le premier… Pas sûr qu’il gagne son propre jeux.

Il écoutait parler celui qui l’avait mit dans cet état second, celui qui en si peu de temps avait réussi à le rendre si dur et excité. James l’écoutait parlé. Il buvait ses paroles comme un assoiffée. La voix qui parvenait à ses oreilles était douce… James ferma les yeux tout en jouant avec le lob d’oreille du jeune homme. Non, il ne regrettera pas ce que la nuit lui avait destiné. Les regrets n’étaient pas dans les habitudes de James. Les aveux que lui faisait Kazuki n’était que la traduction de ce que pouvait ressentir James à son égard. Il était ravie de constater que tout les deux étaient sur la même longueur d’onde. Mais la question que lui posa finalement Kazuki décida le jeune homme. Sans préavis aucun, il l’embrassa, jouant avec sa langue, langoureusement. Une main derrière la nuque, l’autre dans le creux de ses reins, James embrassait cet homme qu’il ne connaissait presque pas. Lorsque leurs lèvres se dessoudèrent enfin, James se décida enfin à répondre à la question qu’on lui avait posé :

"Bien sûr que non… Même sans ça je t’aurais désiré tout comme je peux te désirer actuellement… Cela faisait des lustres que je n’avait pas ressentit quelque chose d’aussi fort… "

Il n’avait pas pu s’en empêcher. Il résistait depuis bien trop longtemps. L’envie avait été trop forte, le désir trop pressant. Mais quelle douce sensation s’était. Les lèvres de Kazuki était tellement douces et chaudes. Il l’embrassait, et encore, s’il avait pu, James aurait continuer à embrasser son amant jusqu’à l’aube. Le plaisir qu’il ressentait se décupla lorsqu’il répondit à son baiser. Le voir répondant à sa demande, à son envie était la plus douce des joies. Sa respiration était de plus en plus saccadé. Le bruit du club couvrait le bruit de sa respiration que se faisait de plus en plus forte. James ne savait plus où il était. Les gens qui étaient autours et qui pouvaient les voir n’existaient plus. Pour lui, il n’y avait plus que son amant, il n’y avait plus que Kazuki.

Mais lorsque la main de ce dernier descendit une deuxième fois, James se laissa faire. Il ne l’en empêcha pas. Ses mains à lui étaient perdues dans le méandre de ses cheveux, sous la douceur de la peau de son dos, de ses reins, de ses hanches. James caressait le jeune homme avec une douceur infinie, même si son désir lui ordonnait d’être plus brute, il se retenait et parcourait le moindre centimètre carré de la peau de Kazuki. Si douce… Il était perdu dans sa contemplation aveugle, à tel point qu’il ne put réprimer un long gémissement lorsqu’il sentit la chaleur d’un main sur son sexe. Les yeux grands ouverts, James manqua soudain d’air. Kazuki l’avait prit de court et James ne s’était pas du tout attendu à ce qu’il entreprenne de le caresser ainsi. Séparant ses lèvres de celui pour qui il brûlait d’envie et de désir, James tenta tant bien que mal de reprendre son souffle, même si c’était terriblement difficile vu les caresses dont il avait le droit.

La voix du jeune homme résonna à ses oreilles. Mais James avait dû mal à comprendre ce qu’il lui disait. Il entendait son sang lui marteler les tempes. Posant sa tête contre une épaule de son tortionnaire, car il était bien évident que James n’allait pas pouvoir se contrôler bien longtemps sous le poids du délicieux supplice qu’on lui infligeait, James ouvrit la bouche à plusieurs reprises pour tenter de répondre aux paroles qu’on lui avaient dites. Mais à chaque fois, aucun son n’en sortait, mis à part de ridicules gémissement de plaisir. Les mains passé sous le vêtements de Kazuki, James parcouru le torse, le ventre, tout ce qui était à porté de ses mains… pour finalement enlever ce bout de tissu qui le dérangeait plus qu’autre chose. Les mains dans le dos de son amant, James le serra tout contre lui avant d’arriver enfin à répondre dans une voix presque étranglé :

"je te veux… rien que pour moi… pas seulement ce soir mais tout les jours… Pourquoi est-ce que je partirais… James poussa un long soupire d’aise avant de l’embrasser passionnément… Je te veux Kazuki… je te v… "

Il ne parvint même pas à finir ses derniers mots. Tout son corps brûlait d’un ardent désir qu’il ne pouvait… qu’il ne voulait plus contenir. Kazuki l’avait hypnotisé, envoûté… Tout son corps ne réclamait que celui de son amant. Du plus qu’il pu, car il était toujours assis sur une chaise, Kazuki sur lui, James embrassa la peau désormais nu du torse du jeune homme… Une peau toujours aussi chaude et douce… Une peau qui ne demandait qu’à être caresser… Massant son dos, ses reins, tout ce qui lui tombait sous la main, James tentait de penser à autre chose qu’au plaisir cruel que Kazuki lui infligeait… Il ne fallait pas qu’il gâche tout, non, il ne devait pas, il n’en avait pas le droit, pas maintenant, pas tout de suite.

L’entendre gémir tout contre lui, le voir se déhancher tout contre lui, le sentir si excité et répondant à ses caresses. James ne savait plus du tout où donner de la tête. Tout était confus dans sa tête. Même s’il le voulait, ce qui n’était absolument pas le cas, il n’aurait pas su trier tout les sentiments qui montaient un à un en lui. Son esprit n’était plus que chaos, ne répondant qu’à un seul appel, celui de Kazuki, du désir qu’il éprouvait pour lui, de l’envie et bien plus encore. Il n’y avait plus qu’une seule chose qui comptait à ses yeux, en cet instant présent, son amant et rien d’autre.

C’était quand même étrange comme sensation. A bien y réfléchir, les deux jeunes hommes ne se connaissaient que depuis… Depuis combien de temps exactement ? Un quart d’heure ? Une demi-heure ? Une heur peut-être ? Le temps défilait inlassablement alors que James ne le voyait plus, ne le sentait plus. Oui, il ne connaissait Kazuki que depuis peu, pourtant, quelque chose en lui, lui donnait l’impression de le connaître depuis toujours. Le connaître ?. Est-ce que James avait le droit d’utiliser ce verbe ? Après tout, ce qu’il connaissait de Kazuki en dehors de son prénom était juste qu’il était gérant du club… N’était-ce pas un peu mince pour se mettre dans un tel état ? Pour se mettre à partager un moment de si grande intimité ? Non, tout cela n’avait aucune espèce d’importance. James désirait ce quasi inconnu. Et même plus. Pourquoi devrait-il se gêner ? Kazuki répondait à ses envies tout comme lui-même répondait à celle de Kazuki. Les deux hommes étaient sur la même longueur d’ondes, savourant chacun ce moment chaud et délicieux.

Perdue dans ses pensées, James senti pourtant son amant de décoller légèrement de lui. Il le regarda d’un air curieux derrière la brume de plaisir et d’envie qui faisait briller ses yeux. Se demandant ce qu’il allait encore pouvoir bien faire. Telle un amant bien docile, James regardait le responsable de tout son trouble. La bouche légèrement entre-ouverte, comme pour mieux respirer, James regardait le jeune homme se lever et faire glisser son pantalon, puis son sous-vêtement, lui dévoilant alors toute son intimité. Les yeux bien ouvert, complètement surpris par ce nouveau renversement de situation, James était incapable de faire le moindre mouvement. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui manquait de venir embrasser se membre dur et pointant dans sa direction. Il avait une envie folle de goûter cette chaire là. Il se l’imaginait déjà douce et chaude sous ses baisers…

Mais Kazuki vint se rasseoir sur lui. Les sourcils légèrement froncé, déçu de ne pas lui avoir laissé plus de temps pour réagir, frustré même, James contemplait toujours cet homme qui faisait de lui ce qu’il était maintenant. Et encore une fois, avant même qu’il ne puisse dire un mot, avant même qu’il ne puisse faire quoi que ce soit, Kazuki se baissa alors tout contre lui. Il sentait la respiration du jeune homme sur sa chaire. Ses yeux se fermèrent tout seul. Puis les lèvres si douces qu’ils avaient embrassés tout à l’heure vinrent le frôler dangereusement. Un frisson parcouru tout le dos de James. Un frisson qui se changea en sursaut lorsqu’il sentit une chaleur intense s’emparer de lui, de son sexe. James poussa un fort gémissement, qui ressemblait plus à un léger cris, malgré lui. Il dû faire un effort surhumain pour ne pas tout gâcher. Finalement, au bout de quelques secondes à peines, Kazuki se releva et revint s’asseoir sur lui. James sentit alors son membre pénétré le corps du jeune homme, et dans un gémissement absolu, tout son corps se raidit. James fut parcouru d’un frisson incontrôlable mais délicieux. Les yeux dans les yeux, James ne pouvait plus décrocher son regard de Kazuki. Celui-ci l’avait hypnotisé, l’avait drogué, n’importe quoi… mais pour rien au monde James ne s’en serait plaint.

De faibles mots parvinrent à ses oreilles. Des mots doux, murmurés, susurrés à son intention. James posa l’une de ses mains contre l’une des joues de Kazuki, et se mit à la caresser lentement. Il ne décrochait plus son regard de celui de son partenaire. Il eu un faible sourire avant qu’il ne finisse par lui répondre avec la même douceur, de façon murmuré également :

"Pour toujours… avec toi… mon amour…"

Kazuki émit un long gémissement qui parut comme une douce mélodie aux yeux et aux oreilles de James. Kazuki se mit alors à bouger alors qu’il était en lui. James se cambra un peu comme pour mieux savourer cet instant. Des lèvres vient ensuite à la rencontre des siennes. Dans un baiser où fut mêlé passion, désir, envie et même amour, un amour sincère que voulait faire partager James. Mais même soudée à la bouche de son amant, James ne pouvait réprimer quelques gémissement. Ses mains avaient retrouver le dos du jeune homme, et dans de légères caresses, du bouts des doigts, James entreprit une nouvelle exploration du corps de Kazuki. Son cœur battait de plus en plus vite, martelait des coups dans ses tempes, dans ses oreilles, dans tout son crâne. Depuis combien de temps n’avait-il pas ressentit autant de plaisir, autant de bien-être de partager un tel moment ?… Massant plus fermement les hanches de l’homme, James ne se décrochait plus de lui. Il lui avait dit, en toute franchise, qu’il le désirait plus que tout, ce soir, mais tout les autres soirs également. La pression sanguine que ressentait James devenait de plus en plus forte, ses gémissements étaient de plus en plus rapproché, son désir et plaisir montait en flèche. Si Kazuki n’arrêtait pas 30 secondes ce qu’il faisait, James n’allait plus pouvoir rien faire… Entre deux gémissements étranglé, James tenta de le lui faire comprendre…

"Ka… Kazuki… Je n’en peux… plus…"

Il haletait. Il haletait comme un fou, tentant tant bien que mal de résister. Mais s’il continuait comme cela, James n’allait pas tarder à jouir. Il mit sa tête dans le creux du torse du jeune homme, les yeux fermé aussi fort qu’il le pouvait, jusqu’à en voir des étoiles…

Il n’entendait plus rien. Plus rien mis à part sa respiration et les gémissement que faisait Kazuki. Son corps semblait s’alourdir de plus en plus, ses mains avaient dû mal à rester à leur places… James faisait preuve d’un contrôle surhumain pour ne pas gâcher le moment qu’il partageait avec son amant. Et Kazuki ne lui facilitait pas la tâche. Ses mouvements parfois lents parfois brusquement rapide lui faisait perdre la tête. Ouvrant les yeux au prix d’un grand effort, James regardait son partenaire faire de longs va et viens alors qu’il était en lui. Le corps de Kazuki était tellement magnifique. Et s’il n’y avait pas toute cette pénombre, il aurait été encore plus beau. Les mains de James continuaient de se balader inlassablement sur le corps de Kazuki. Le frôlant parfois, l’agrippant avec détermination pendant d’autres.

Il n’en pouvait plus. D’un un soupire essoufflé, James parvint à dire quelques mots à son amant. Il n’en pouvait plus. James sentait que tout le bas de son corps se réchauffait, que son ventre se contractait, incitait la jouissance à venir. Il senti les mains de Kazuki se poser sur ses épaules alors qu’il accélérait. Le souffle coupé, James entendit hurler le jeune homme alors qu’il était lui-même en train de jouir au plus profond du corps de Kazuki. Lui n’avait plus d’air pour émettre le moindre son prouvant que lui aussi avait adoré. Sa respiration se bloqua pendant un court comment qui parut interminable aux yeux de James. Ses yeux se fermèrent tous seul. On pouvait vraiment dire que James était vidé. Dans tout les sens du terme. Son corps ne bougeait plus. Il tentait de retrouver son calme. A nouveau, il pu sentir de l’air dans ses poumons. Ceux-ci aimaient à se remplir d’air.

Une sorte de voile vint se déposer devant les yeux de James. Tout lui paraissait embrumé, comme un jour de brouillard intense. James senti que Kazuki se rapprochait de lui, se collait à lui, l’enlaçait. Il eu un sourire satisfait, heureux même. Cela faisait une éternité qu’il n’avait pas été dans un état de pure bonheur comme maintenant. James enlaça Kazuki de ses bras et posa sa tête contre l’une de ses épaules. Il y déposa un léger baiser remplie d’une tendresse qu’il s’étonnait à avoir. Lui qui était le roi des sadiques, qui adorait faire mal, James ne voulait que caresser doucement tout le corps de Kazuki, le couvrir de baiser, le voir s’endormir près de lui. Il n’étais pas dans son état normal mais étrangement, cela ne le dérangeait pas.

Il prit doucement la tête du jeune homme et déposa un long baiser sur ses lèvres. James le regarda un long moment, droit dans les yeux avant de lui sourire.

"Alors ça veux dire que tu va rester avec moi ? Je ne veux pas te laisser à quelqu’un d’autre Kazuki… je t’aime moi aussi, je veux rester à tes côtés… "

James fit mourir la fin de ses mots sur les lèvres de son amant. Oui, il était sincère. Pour la première fois de sa vie, les paroles qu’il avait prononcé était sincères, lui venaient du fond du cœur.

Sa respiration reprenait petit à petit une allure moins saccadée, plus normale. Son rythme cardiaque lui aussi revenait à la normale. De nouveau, James s’entendait respiration, et comme un sourd qui entendrait pour la première fois le bruit autours de lui, James revenait petit à petit sur terre. Les bruits si distinctifs du club lui montaient aux oreilles, les murmures des gens, la musique… Doucement il descendait du petit nuage où Kazuki l’avait envoyé. Mais il était toujours dans un état de plénitude parfaite. Sous ses doigts, la peau douce et chaude de son amant se faisait toujours sentir.

Les mots que ce derniers prononça le firent sourire. James était juste heureux que Kazuki accepte de rester près de lui. Oui, ils ne se connaissaient quasiment pas, et une tierce personne aurait trouvé ça complètement absurde, exagéré et disproportionné pour deux hommes qui venaient à peine de se rencontrer. Mais James en avait le sentiment au plus profond de lui, il se devait de rester près de Kazuki. Entendre sa respiration, entendre sa voix, le voir sourire… Le voir vivre tout simplement. Pour rien au monde il n’aurait voulu louper tout ces petits moments. Kazuki était à lui tout comme lui était à Kazuki. James était près à lui offrir la lune si son amour le lui demandait.

La question indirecte que lui posa ensuite Kazuki surprit et prit de cours le jeune homme. Il écarquilla quelques peu les yeux. Pendant quelques secondes, sa respiration s’était de nouveau coupée. Finalement, James lui sourit avant de le prendre tendrement dans ses bras. Jamais James ne se serait douté être capable d’avoir et de faire preuve de tant de gentillesse, de tendresse. Il l’embrassa dans le cou avant de le regarder droit dans les yeux. Etait-il sérieux ? Ce genre de demande n’était pas à prendre à la légère. Désirait-il vraiment officialiser une union qui venait tout juste de naître ? Kazuki serait-il capable d’accepter tout les horribles " défauts " (qui n’en était pas pour lui) que James avaient ? Il n’en était pas sûr. Mais James voulait, désirait plus que tout rester près de son amant.

" Non pas du tout, je ne trouve pas ça précipité. Je t’aime Kazuki, comme jamais je n’est aimé quelqu’un… Oui je te veux, pour toujours. Si tu te sens capable de rester près de moi alors je t’offre mon corps, mon cœur et mon âme. Faisant ce que bon te semble. "

Sur ces mots, James embrassa Kazuki avec toute la douceur, avec tout cet amour qu’il n’avait jamais donné.

Entendre Kazuki rire comme il le faisait le fit sourire. Au fond de lui-même, James se jura de tout faire pour entendre de nouveau et le plus souvent possible ce petit rire. Sentir la chaleur du corps de celui Kazuki contre le siens, sentir sa respiration douce contre sa peau… Il était près à suivre son amant jusqu’au bout du monde si celui-ci le laissait encore vivre des moments comme celui-ci. Les yeux légèrement clos, quasiment affalé sur le dossier de sa chaise de bar, Kazuki tout contre lui, James aurait pu facilement s’endormir dans cette position.

Oui, il avait accepté la demande que lui avait faite Kazuki. Comment aurait-il pu refuser de toute manière ? Au fond de lui-même, c’est ce qu’il avait désiré depuis qu’il lui avait offert son verre. Pourquoi ? Pourquoi ressentir de tels sentiments, aussi fort, aussi intense pour un parfait inconnu ? James n’en avait aucune idée. Et d’ailleurs cela ne le dérangeait pas, pour une fois, de ne pas avoir de réponse à ses questions. Il allait rester auprès de Kazuki, il allait pouvoir le voir s’endormir, le voir se réveiller, le voir vivre tout simplement. Et rien ne lui faisait plus plaisir en ce moment même. Certes, le mariage n’était pas quelque chose à prendre à la légère mais James était près à tout faire pour pouvoir rester près de celui qu’il aimait.

Lorsque Kazuki reprit la parole et eu fini, James rouvrit les yeux. Les mots qu’il avait prononcé étaient tellement doux à ses oreilles. C’était exactement cela qu’il voulait entendre. C’était ceux-là qu’il voulait entendre pour être rassuré. James enlaça le jeune homme dans ses bras, comme pour lui dire un " merci " silencieux, pour le remercier d’avoir su lire dans son cœur et dans son âme. Si Kazuki arrivait à lui pardonner ses défauts (rien n’était moins sûr) alors James était parfaitement capable d’en faire autant :

"Parce que tu a des défauts toi ? Je ne te crois pas… " dit-il en souriant, un ton légèrement moqueur dans la voix.

Il le laissa se rhabiller en silence. Une fois que les deux hommes eurent de nouveau tout leur vêtements sur eux, James se releva. Il s’étira quelques peu, légèrement engourdit par leur petite séance de sport improvisé. Il fini par s’appuyer contre le comptoir, écoutant ce que Kazuki lui demandait. Il réfléchit quelques instants avant de lui répondre :

"Non je te remercie, ni faim ni soif. J’ai bien trop peur que tu ne mette encore des substances mystérieuses dedans pour que tu parvienne à tes fins ! dit-il une nouvelle fois sur le ton de la plaisanterie. Pour ce qui est d’habiter chez toi, rien ne me ferait plus plaisir. A part bien sûr que tu sois mien officiellement… "