Consultation... [pv Rosa Rosado]

Alors qu’elle était encore dans la boutique d’hybrides, Kazumi avait entendu dire de plusieurs clients qu’une psychologue se trouvait en ville. Elle s’était dit qu’elle aurait sûrement besoin de parler à quelqu’un si elle voulait vivre un eu plus longtemps. Bien que les traitements que lui faisaient subir les humains la poussaient tout droit à l’envi de suicide.
Elle marchait dans les rues à la recherche de l’hôpital. La tête baissée, et les ailes relevées pour éviter qu’elles ne traînent sur le sol, elle parcouraient les rues, seules. En revanche, ce qu’elle ne savait pas, c’était que ce lieu était interdit aux créatures dans son genre.
Elle fut abordée plusieurs fois par des humains, mais elle s’était empressée de passer son chemin. Elle les détestait, et pourtant elle allait parler à l’une des leurs pour essayer de sortir de sa dépression. En revanche, elle ne pourrait changer de maîtresse, et cela la rendait encore plus suicidaire. Pourtant, elle ne voulait pas mourir, elle voulait croire qu’un jour, elle serait libre, ou qu’elle aurait un maître qui ne voudrait pas la violer lorsqu’il en aurait envie. La battre lorsqu’il était en colère.
Il y avait ses ailes aussi. Elle les haïssait. Mais elle ne pouvait pas s’en débarrasser, elle avait déjà fait l’expérience une fois, elle ne la ferait pas une deuxième. C’était beaucoup trop douloureux, et elles repoussaient à chaque fois.
Après plus d’une heure d’errance à travers la ville, Kazumi finit par atteindre ce qui lui sembla être l’hôpital. Elle observa l’énorme bâtiment durant plusieurs minutes, puis se décida enfin à pénétrer à l’intérieur. Mais à peine eut-elle franchie la porte que quelqu’un l’interpella.

« Eh toi ! Les hybrides sont interdits ici ! »

Ne sachant que faire, l’hybride en question resta plantée la comme une idiote. Elle essayait de parler, mais aucun son ne sortait de sa bouche. L’homme s’approcha d’elle furieux et la prit par le bras pour la jeter dehors.

*poc*

Oui, poc. Poc comme le bruit sec d'un coup de canne plus anecdotique que violent sur le crâne d'un gros bras. Une canne au bout de laquelle se trouverait une psychologue, descendue chercher un café. Enfin, ce n'est qu'un exemple, voyons...

"C'est drôle, je suis persuadée que les gorilles ne sont pas acceptée non plus. Mais, bah, je peux me tromper."

Elle haussa les épaules, puis, après avoir un peu tapoté sur sa canne, se pencha un peu sur le vigile:

"Enfin, on se connait de deux points de vue différents, pas vrai? Et tu peux parfaitement faire une petite exception pour moi, ne serait-ce que parce que me vexer, risquant que je ne révèle ton "petit problème" à tous ceux ici, direction incluse, serait imprudent de ta part, pas vrai? Et, tu ais parfaitement depuis un point de vue exterieure que je n'ai rien à battre du secret médical."

Lui tapotant sur l'épaule, elle se dirigea vers l'ascenceur menant vers son cabinet, attendant que l'hybride ne monte avec elle.

Kazumi s’attendait à se faire frapper, et se retrouver jetée sur le sol comme un vulgaire objet dont on n’aurait plus aucune utilité. De toute façon, elle en avait l’habitude maintenant.
Cependant, la scène ne se déroula pas tout à fait comme elle l’avait pensé.
En voyant cette femme intervenir pou lui éviter de se retrouver avec des ecchymoses un peu partout sur le corps l’intrigua. Pourquoi un être humain prendrait-il sa défense ? Tout ça n’avait pas de sens. Mais elle ne put se poser davantage de question, qu’elle sentit la pression sur son bras se relâcher, et vit l’homme s’éloigner, un air de panique dans le regard.
L’hybride porta sa main là où l’homme l’avait saisie fortement, et se frotta la peau, comme si elle pouvait en faire partir la douleur qui avait été occasionnée. Elle était persuadée qu’elle un énorme bleu à cet endroit, mais de ça aussi elle en avait l’habitude. Sa maîtresse lui demanderait peut être comment elle s’était fait ça. Soit elle lui dirait la vérité, soit elle lui donnerait une fausse excuse. Elle y réfléchirait plus tard.
Pour le moment, elle mit quelques minutes avant de comprendre que la femme qui l’avait aidé l’attendait dans l’ascenseur. Elle entra dans cette sorte de cage, peu rassurée. Elle devait probablement être claustrophobe, ne supportant pas de se retrouver enfermée. De plus, ses ailes prenaient pas mal de place dans ce local réduit.

« Merci… » murmura-t-elle.

"Ne te méprends pas..."

Dit-elle, en appuyant sur le bouton menant au troisième étage...

"Je n'ai fait ça que pour deux raisons. Premièrement, pour l'emmerder lui. Deuxièmement, parce que ça évitera à ma consultation de lambiner. Car, oui, c'est moi qui ai en charge ton dossier..."

*ding*

Fit l'ascenceur, en arrivant à destination. Sortant de l'ascenceur, Rosa alla vers son bureau, précédent sa patiente en continuant de lui parler:

"En aucun moment je n'ai fait ça pour te sauver ou quoi que ce soit. Tu n'es là que parce que ce pourrait être interessant, ou, au moins amusant."

C'étaient des paroles dures, elle le savait... Mais elle préférait les dire tout de suite, car trop souvent, des patients l'avaient trop pris en affection, réduisant l'efficacité de sa consultation

"Entrez, installez-vous, puis racontez-moi la raison de votre venue."

Dit-elle en ouvrant la porte de son bureau, indiquant de la main la direction du divan comme du fauteuil du patient, s'installant dans le sien.