En cage... [pv Emrys Myrddin]

Cela faisait maintenant plus d’une semaine que Kazumi était enfermée dans cette cage miniature. Elle était si petite qu’elle ne pouvait même pas s’étirer. La jeune hybride était recroquevillée au fond de sa prison, le regard perdu dans le vide, gardant pour elle sa souffrance morale, mais aussi physique. En effet, ses ailes avaient encore été torturées. Des chaînes entravaient ses poignets et ses chevilles, et au bout de cette chaîne, se trouvait une sorte de croix qui lui transperçait les deux ailes. Comme si elle allait pouvoir s’enfuir. C’était ridicule. Elle avait si mal, qu’elle ne pouvait même plus bouger un membre. A chaque fois qu’elle essayait de changer de position, une douleur fulgurante partait de ses ailes pour se répandre à l’ensemble de son corps. Elle avait fini par renoncer à faire le moindre mouvement pour ne pas souffrir davantage.
Cependant, lorsque venait le soir, elle y était forcée par le propriétaire de la boutique dans laquelle elle était exposé, car il voulait profiter du fait d’avoir une hybride aussi belle, et aussi docile que Kazumi. Chaque nuit était pour elle une nouvelle descente en enfer. Elle était épuisée, car elle ne dormait pas beaucoup. A peine une ou deux heures par nuits, et ensuite, elle était obligée de rester éveillée le reste de la journée. Si jamais elle avait le malheur de fermer les yeux, elle se faisait frapper. Sur son visage, toujours les mêmes émotions, tristesse et souffrance, comme un masque qui ne la quittait jamais.
Elle n’en pouvait plus, et ne supportait plus cette vie, cet enfer. Elle qui ressemblait à un Ange, ne vivait pas au paradis, et elle s’en rendait compte. Est-ce qu’un jour, elle rencontrerait un maître ou une maîtresse qui ne lui ferait pas subir des horreurs ? Elle ne pouvait pas le savoir, et ne le saurait que lorsque ça arrivera. Si cela arrive un jour…
Sans le vouloir, elle ferma les yeux. Elle était tellement épuisée qu’elle avait beaucoup de mal à les garder ouvert. Elle commençait à s’assoupir, lorsqu’elle ressentit une immense douleur au niveau de ses ailes, une douleur qui se répartit dans l’ensemble de son corps. Elle cria et ouvrit les yeux.

« Je t’ai pourtant dis de ne pas dormir !! »

Des larmes se mirent à couler le long de ses joues alors que le vendeur s’éloigner de la cage en grognant dans sa barbe. Kazumi avait mal de partout. Et le violent coup qu’elle venait de recevoir n’arrangeait en rien sa situation.
Les heures s’écoulèrent avec leur lenteur habituelle. La fin de la journée arrivait, et la boutique allait bientôt fermer ses portes.

Kazumi ne fit pas attention à la personne qui s’était approchée de sa cage. Il y en avait tellement qui était venus la voir, pour se moquer d’elle, pour ensuite repartir. Elle leva cependant le regard vers cette personne. Ses yeux exprimaient toujours les mêmes sentiments. Tristesse et souffrance. Se tenir à carreaux ? Elle ne faisait que ça, cette femme le constaterait si effectivement elle l’achetait. Mais elle ne bougea pas. Le moindre geste provoquerait une douleur insupportable. Cependant, il faudrait bien qu’elle sorte de la cage trop petite pour elle, et qu’elle marche pour suivre sa nouvelle maîtresse. La jeune hybride détourna le regard en voyant du coin de l’œil le vendeur arriver. Elle n’avait pas le droit de regarder les clients dans les yeux normalement.

« 2000 ! Elle est peut être amochée, mais elle est très docile et vous n’aurez aucun problème avec elle ! » dit-il en désignant la prisonnière. « Vous pourrez en faire ce que vous voudrez sans avoir à craindre de la voir contester votre emprise sur elle ! »

Il croisa les bras et regarda sa cliente d’un air mauvais. Il n’aimait pas marchander un prix lorsqu’il en avait fixé un, et il espérait tirer un bon prix de cet hybride. Quand à Kazumi, elle écoutait ce qui se passait, et attendait pour savoir ce qui allait advenir d’elle. Elle se demanda ce que cette humaine ferait d’elle. Si c’était pire qu’avant, elle pourrait toujours tenter de se tuer. Comme de nombreuses fois auparavant, bien que toutes ses tentatives de suicides échouent à chaque fois.

« Et elle n’est pas si amochée qu’elle en a l’air ! »

Comme pour confirmer ses dires, le vendeur s’approcha de la cage de Kazumi, l’ouvrit, puis tira l’hybride avec force. Elle lâcha un cri de douleur lorsqu’il l’empoigna par le bras. Il la fusilla du regard, elle baissa la tête, attendant de recevoir un coup en guise de punition. Le vendeur leva le bras pour la frapper, encore une fois. Elle ferma les yeux en attendant le choc entre le poing de l’homme et sa mâchoire.

L’hybride avait l’air complètement brimé et cassé qu’il aurait été facile de faire son éducation sans avoir la moindre réticence, une petit truc obéissant au doigt et a l’œil, voilà ce qu’il lui fallait. Le vendeur lui proposait un bon prix 2000, enfin qu’elle importance le prix ce n’était pas son argent mais celui de ses parents donc aucun problème de conscience, elle pouvait l’utiliser comme bon lui semblait et sans remords après ce qu’il lui faisait endurer et la façon dont elle se pliait a leur volonté.

Le vendeur sortit brusquement l’hybride de sa cage, violement même ce qui révulsa Myrddin, cet être était presque a elle et elle ne supporta pas que l’on touche ses jouets ainsi. Un sentiment de fureur passa sur ses traits, mais elle n’en fit rien.
Par contre lorsqu’il leva la main sur le petit truc elle l’en arrêta.

« Pas besoin de l’abîmer plus et je ne supporterai pas la moindre violence (physique du moins) de votre part à son égard. »
Elle lâcha la main du vendeur avec dégoût et lui tendit une liasse de billets et le congédia froidement.

« Voila votre argent vous pouvez disposez je n’ai plus besoins de vos conseils éclairés...
Votre boulot s’arrête à la vente il va de soi que votre intellect s’y limite aussi, dégagez »

Il y avait dans sa voix une pointe d’ironie, une moquerie méchante, elle le regarda partir puis se tourna vers l’hybride qui ne semblait pas en état de tenter quoi que se soit, fuite ou autre…
Elle lui effleura le visage…

« Tu es bien mignonne »

Puis la prit délicatement par la bras, elle n’allait pas commencer ses sévices (psychologique) sur la créature maintenant, quelque chose lui disait qu’elle ne tiendrai pas le coup.

« Bon, on rentre te soigner et te rendre présentable »

(J'ai un habitat dans l'allée de la rose je te laisse l'honneur d'y faire un premier post XD)

[Fin=> Allé de la rose]