La salle d'armes.

Cette grande pièce carrée, sobre à l'inverse du domaine, n'a qu'un éclairage sommaire au plafond, une porte double en bois, un parquet uniforme, et plusieurs rateliers d'armes blanches et factices, plus une cape déposée dans un coin, le coin opposé détenant l'équipement de Kumiko, et son tigre.

D'un côté, Kumiko, sédatée -plus pour longtemps- vêtue simplement, comme à ce qui semblait être son habitude, un bandage au bras en plus, et un boken posé à ses côtés. De l'autre, Julius, vêtu d'une chemise à jabot, et d'un pantalon simple, commode, une canne droite à la main sur laquelle il s'appuyait en attendant le réveil de celle en face de lui, qui ne tarda pas...

"Je t'aurais bien expliqué avant ta sieste forcée, qu'être abandonné de moi et être abandonné des dieux sont une seule et même chose, mais, je n'en ai pas exactement eu le temps. La sécurité est la sécurité... Mais là, nous sommes seuls. A l'exception de ton animal de compagnie, bien sûr. J'aurais pu le garder à l'exterieur, mais, bah, ces portes ouvragées sont horriblement chères, et il l'aurait grattée, ça m'aurait énervé..."

Un petit soupir plus tard, Julius fit quelques gesticulations avec sa canne, avant de la tendre vers Kumiko en une garde haute tout ce qu'il y a de plus maîtrisé.

"Sur une echelle de 1 à 10, où situerais-tu le niveau de honte que tu ressentirais, en pardant contre un quincagénaire tel que moi?"

La jeune fille avait repris connaissance, difficilement mais elle avait fini par faire un effort pour retrouver ses esprits, un gigantesque effort elle qui était faineante lorsqu'il s'agissait de s'éveiller !
L'adolescente observa vite fait la pièce avant d'apercevoir l'homme qui lui faisait face, elle se sentait encore un peu faible, mais son corps semblait en bonne santé, elle vérifiait discretement sa forme, tout en observant avec une grande attention l'homme.
Ayumi l'écoutait parler, elle pouvait constater que ses bras n'avaient pas la meme puissance que d'habitude, ses mucles mettaient un temps avant d'agir, sa vitesse était au moins diminué de moitié, elle n'apprécia pas cela, en plus son épaule la heurtait un peu, ils avaient du faire exprés mais elle se demandait bien pourquoi. L'homme esquissa quelques vif mouvements avant de la menacer de sa canne, elle ne bougea pas, elle regardait ce qu'il faisait et les paroles qu'il disait, un combat ? Etait ce cela qu'il lui proposait ? Elle n'en savait rien mais elle avait une réponse à lui fournir. Ayumi ne réfléchit pas long avant de lever sa main et de montrer deux doigts.

- Perdre n'est jamais plaisant, mais vous etes agé, viellard, alors l'expériance vous avez du en acquérir plus que ma personne, ce que je dois respecter en conséquence, il n'y a aucune honte à perdre contre son ainé en revanche je sais parfaitement que je ressentirais une once de honte pour la raison que ce serait mon second combat de perdu, ce qui est pour une personne de ma qualité si je puis dire, une véritable honte.

Elle semblait prête à se prendre au jeu. Bien. Elle n'était pas acquise, loin de là, mais, ne semblais pas jouer, pour une fois, la carte de l'insoumission, le temps d'une réplique au moins. Le duel allait aussi bien s'engager verbalement que par les armes.

"Si je gagne, j'aurais ta honte. Choisis donc ce que tu désires si tu me vaincs. Puis, nous engagerons."

Ceci dit, Julius réaffirma sa garde. Le poignet souple, prêt à la riposte, faisant sur places quelques petits pas pour s'echauffer tant que pour se préparer à l'esquive...

"En garde"

Ayumi ne souhaitait pas combattre maintenant, elle sentait que son corps n'était pas à sa puissance habituelle, il l'avait sans doute fait exprés ainsi il avait plus de chance de gagner, la jeune fille y pensa longuement, enfin longuement pour ses habitudes, c'est à dire deux minutes.
Sa honte ? Qu'est ce que cela lui ferait que de posséder sa honte ? D'un coté, si elle perdait, considérait il qu'elle lui appartenait en toute soumission ? Et elle si elle gagnait que voulait elle de lui ? La réponse ne fut pas longue à etre trouver, en fait, elle lui vint immédiatement.

- Plus d'armes à feux. Si je vous vains, je ne veux plus aucune arme à feux. Ni autour de moi ni de vous.

Ayumi serra plusieurs fois le poings, il avait réafirmer sa garde, le combat semblait inévitable et la jeune fille avait bien un doute sur son futur mais ce doute, ne l'avait elle pas depuis l'enfance ? Depuis son plus jeune age ne se demandait elle pas si elle vivrait encore le lendemain ? L'adolescente ferma les yeux, elle n'avait que très rarement peut etre meme jamais refusé un combat sauf si la personne ne méritait pas cet honneur.
Ayumi posa une main à sa hanche, elle voulut saisir son sabre mais elle s'apercut qu'il n'était guère la, son regard parcourut vite fait la salle, ou était son arme. Elle ne cherchait pas à savoir pour le moment, elle avait un combat à remporter. La jeune fille s'empara du boken qui se trouvait la, un peu décu que de devoir utiliser cette arme, mais au moins cela se tenait de la meme facon.
Ayumi se tint en garde, son regard dans celui de l'homme.

Julius rit sincèrement, et un grand coup, lorsqu'il entendit Ayumi poser sa condition. Un sourire aux lèvres, il lui répondit d'un "c'est d'accord" avant de se replonger, pleinement, dans le combat. Restant sur sa garde, il reflechissait aux ouvertures et aux moyens de toucher son adversaire. Elle avait beau être affaiblie, elle était vraisemblablement d'un naturel douée, et la négliger serait une grave erreur. Qui plus est, une analyse était toujours nécessaire, tant Julius était un tacticien avant tout.

La faiblesse de ses bras impliquerais sans doute une grande amplitude de mouvement, d'autant que le boken pesait un certain poids. Ce poids l'empêcherait de faire des parades efficaces, et le pousserait à faire des esquives très larges, particulièrement en sortant du couloir entre elle et lui. Cependant, autant sur le déplacement, elle pouvait mener, autant sur la réactivité ils se valaient, et autant sur la vitesse de frappe, il la dominerait.

Fort de son analyse, Julius s'avança un peu, jaugeant encore son adversaire, avant de tenter une feinte à sa gauche, semblant vouloir la toucher au niveau de sa hanche, avant de se raviser au dernier moment, pour chercher à avoir, par l'interieur, son genou gauche, puis, en cas de succès comme d'echec, de se retirer au plus vite.

La jeune fille attendit les attaques, elle était passive pour les débuts de combat, elle ne savait jamais si son adversaire vallait quelque chose et de toute facon elle n'aimait pas attaquer la première car il y avait cinquante pour cent des chances de perdre si l'on attaquait le premier.
Ayumi se tenait en garde, une garde parfaite, la pointe menacait bien son adversaire, pourquoi lui avait il remis un sabre en bois ? Croyait il qu'elle ne pourrait le tuer avec cet arme la ? Si c'était le cas, il ne devait vraiment pas savoir à qui il avait à faire, mais pour l'instant elle n'avait aucune intention de le tuer, elle ne se sentait pas prise au piège, elle n'avait pas de lien et pour le moment elle n'avait pas recu d'ordre alors elle n'avait pas de pulsion de fuite pour le moment.
L'adolescente le regarda attaquer, elle ne quittait pas l'homme des yeux, elle laissait l'attaque venir, il était rapide sur le coup et elle, ne sachant pas trop si sa vitesse allait bien, elle tenta de parer l'attaque, elle put alors constater que son bras suivait mal son mouvement, elle, si habituer à pouvoir agir à sa guise, il ne l'avait pas mise en cage, il l'avait emprisonné dans son propre corps, elle devait avouer qu'il se débrouillait bien la dessus. Ayumi se prit le coup, mais elle limitait les dégats, elle se retrouva adosser contre l'homme et lui souffla à l'oreille :

- Si mes coups sont limités, ce sera sur la vitesse que je vous aurais.

"J'attends de voir, jeune fille!"

Julius se dégagea alors, non sans tenter une nouvelle petite frappe dans le molet de Kumiko pendant son retrait. Deux pas en arriere, et sans laisser à Kumiko le temps de souffler, il revint à la charge, faisant une poussée pour un, deux, trois coups d'estocs, dirigés droit, à contrario de son bassin et de ses chevilles, souples, prêts à toute esquive, afin d'éviter une contre-attaque douloureuse...

Il sentait que lui comme elle, se prenaient progressivement dans le duel. Le seul inconveignant pour lui et que c'était presque à pied d'égalité. Mais, au moins, elle était plus calme... Relativement parlant, bien sûr...

Ayumi esquissa un très léger sourire, pratiquement invisible, lorsque l'homme dit qu'il verrait bien, oui, il verrait bien ce qui se passerait, et sans doute perdrait elle mais elle verrait bien, la jeune fille ne s'en souciait pas, elle ne s'inquiétait pas, l'important état ce combat, et elle lutterat pour le mener peut etre pas à son mieux ou peut etre jusqu'à ces limites elle n'en savait strictement rien mais le futur lui dira bien tout ce qu'elle avait besoin de savoir.

Ayumi se déplacait, il vait bouger, il avait eu la salle manie d'attaquer ses jambes, elle ne se laisserait pas atteindre ces parties qui étaient encore mobile comme elle le souhaitait alors il était hors de question qu'il s'en empare. La jeune fille a peine eut elle fit un tour sur elle meme, vit d'autres attaque venir, elle les reconnu comme des tsuki de kendo et dans ce cas la, elle n'avait pas besoin de penser quel technique utiliser cela lui venait directement, elle employa le troisième kata qui s'agissait d'aborsorber le coup d'estoc avec le dos de la lame puis elle employa le quatrième kata qui consistait à lever son katana, le pommeau vers le haut, la pointe vers le sol et en diagonal pour dévier l'attaque. Ayumi allait réattaquer, un grand shomen dans l'axe qui était une coupe du centre du front visant à trancher la personne en deux partie symétrique. Sa frappe était assez lente contrairement à ses habitudes et cela la tuait mais elle avait confiance en elle, elle pourrait réussir ce combat.

Une parade, enfin. Voyons ce que vaut cette petite, se dit Julius en la voyant réagir selon son style d'escrime -qu'il ne conaissait pas vraiment-. Elle agissait en parade plus qu'en esquive, logique, vu qu'elle avait l'avantage du poids de l'arme.

Laissant le, poignet souple, sa canne être déviée par le boken de Kumiko, il continua très légèrement le mouvement pour dégager son arme, puis, tourna sur lui même tout en partant sur la droite, tentant une petite frappe sur les côtes de son adversaire avant de se retirer d'un bond en arriere, paré à un nouvel assaut.

Comptant sur la réactivité de son adversaire, il tenta l'une de ses bottes secrètes les plus audacieuse, tape-à-l'oeil, et l'une des moins efficaces, mais, l'important, c'était d'impressioner l'adversaire après tout... Après deux frappes simples, l'une en haut, l'autre en bas, aisément parables, il retenta d'en faire une en haut, mais, s'avançant plus que prévu, pour arrêter l'arme de Kumiko avec la sienne, faisant parer près de sa main, avant d'ouvrir celle-ci aussitôt, faisant tourner la canne autour de son pouce.

Ainsi audacieusement dégagé, il n'eut plus qu'a reprendre l'arme de la main gauche pour se retirer en une attaque au niveau du torse, hélas plutôt lente à venir, le temps d'attraper sa canne.

La jeune fille ne se laissait pas troubler par les mouvements de l'homme, elle regardait tout cela d'un oeil vif, prete à riposter, son attention aux mouvements esquis était grande, elle ne voulait pas perdre, elle n'avait pas vraiment le droit et c'est pourquoi elle faisait attention à ce qui se passait. Il l'attaquait, elle ne cherchait pas à riposter, ni à bloquer ses attaques, des fois elle les esquivait, parfois elle les parait, mais elle ne savait pas encore ce qu'elle voulait faire, alors elle ne faisait rien, jusqu'à ce qu'il mene un coup assez étrange. Elle ne comprit ce qui se passait mais arreta les coups pour sur qui lui étaient portés, elle ne voulait pas se laisser battre non plus. Ayumi ne sachant que faire face à cette attaque trouva autre chose à faire, elle se laissa tomber au sol, un genou, appuyée sur une main, tandis que l'autre qui tenait le boken, s'expédia vers la gorge de l'homme, elle n'y allait plus en délicatesse,, elle ne voulait meme plus arreter ses coups, elle voulait l'embrocher sur son arme, mais la jeune fille savait qu'elle ne devait pas le tuer, alors elle arreterait sa frappe, à un ou deux milimètres de la chair.

- Au fait, quand est ce que le combat prends fin ?

*Mon bras commence à faiblir, et je ne sais meme pas quand est ce que ce duel peut prendre fin.*