Etre perdu et tout perdre

Killy arriva, elle étai complètement perdu. L’homme la tenait toujours fermement l’épaule, tellement fort qu’elle commençait a avoir mal. Elle se dégagea et se tourna ver le prétendu ami de son père qui l’avait amener de chez elle a ici.

- C’est bon pas la pêne de me tenir je vais pas me barrer !!!!

Pourtant c’étai bien se qu’elle avait en tête, elle ne savait pas du tout se qu’il l’attendait mais elle ne voulait pas le savoir. Elle voulait retourner dans sa ville natal, même si elle ne pouvait plus reprendre la vie aisée d’avant elle avait des amis là-bas, elle avait toute sa vie, et ici ? Rien.
Il n’avait même pas voulu qu’elle prenne le strict minimum, même pas son portable, ni ses photos, rien du tout. Elle était dans l’inconnu total, sans aucun repères.
L’homme la poussa violemment dans un sort de salle et referma la porte sur elle tout en affichant son habituel sourire qu’elle détestait tant. Elle ne pu se retenir et fonça sur la porte fermer en hurlant.

- Laisse moi sortir sale vieux puant, ta aucun droit sur moi. Laisse moi sorti d’ici !!!!!!!

Mais Killy entendit juste un rire puis plus rien.

La fête de l'esclavage était remplie de moult traditions à Olphéra. Et étant la plus ancienne et la plus noble famille de l'antique cité, la lignée Flinndak se trouvait enfermée plus étroitement qu'aucune autre dans ces rituels éternels. Entre autres, chacun des membres du couple dominant de l'époque devait acquérir une esclave le jour même. Horreur, malheur.
Mais si la chose représentait une corvée pour Julius Flinndak, c'était un plaisir toujours renouvelé pour son épouse Adémia. Elle aimait, elle adorait les esclaves. Elle se plaisait à les voir souffrir, ou simplement à les manipuler. Elle avait passé les journées précédentes à éplucher des photos par milliers, avant de trouver la personne idéale pour sa farce cruelle, farce qui, cette fois, épargnerait l'esclave et ennuyerait son fils.
Ynaï. Cet enfant qu'elle aimait, adolescent superbe, qui la faisait souffrir. Elle allait, une fois de plus, lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle avait reçu une convocation à la bibliothèque, le jour même, un billet d'Ynaï. Elle irait, et demanderait à une esclave superbe de faire irruption après une vingtaine de minutes. Ce n'était pas un supplice très élaboré : Adémia ne comptait que sur le choc produit sur la jeune esclave magnifique par le spectacle de ce jeune homme copulant avec sa propre mère (car elle ne doutait pas, une fois de plus, de parvenir à attirer Ynaï dans ses filets). Ce choc dissuaderait à tout jamais la fille d'accorder ses faveurs à Ynaï. Or il l'aurait sous les yeux, dans le domaine familial... souvent, très souvent, Adémia y veillerait. Il ne pourrait pas toucher cette beauté ; ce serait la propriété de sa mère, non la sienne. Frustration, juste la frustration... la frustration qu'Ynaï accumulerait jour après jour.
Aussi Adémia Flinndak gloussait en se rendant dans un endroit qui n'avait rien à envier à une prison. La jeune fille qu'elle avait finalement retenue, une esclave humaine de dix-neuf ans, tatouée, habillée avec attrait et simplicité, et avec une chevelure d'une couleur intéressant, serait fort fascinante. De plus, elle ne faisait que commencer son existence d'esclave ; elle serait perméable à toutes sortes de manipulation, et Adémia en prévoyait une belle.
Elle arriva devant la porte de la cellule close, sans fenêtres ni barreaux, et un instant, elle s'immobilisa. Elle venait de se rappeler qu'Ynaï ne se compromettait actuellement que dans des frasques homosexuelles. Et s'il l'était devenu pour de bon ? S'il n'avait plus aucune attirance pour les femmes ?
Le doute mordit cruellement son esprit étriqué.
Mais elle rejeta l'idée. De toute façon, même si Ynaï ne jurait plus que par les garçons, ça valait toujours le coup d'essayer.
Elle prit la clef qu'un membre du personnel lui avait confié et ouvrit la porte, trois heures après qu'un Traqueur l'ait verrouillée. Elle se présenta sur le seuil avec un sourire humble, honnête, doux.

"Bonjour, Killy Kaon. Tu es devenue une esclave. Et je suis ta seule porte de sortie, ton unique passerelle vers la liberté dans un système injuste et archaïque. Pour que tu retrouves la vraie vie, je ne te demande qu'une chose : un petit service..."

Killy entendit de nouveau du bruit et vit la porte s’ouvrir, une femme étai en face d’elle. Elle la regarda les sourcils froncer et avant qu’elle lui ordonne de la sortir d’ici la femme lui parla. Il ouvrit de grands yeux lorsqu’elle l’appela par son nom et les écarquilla encor plus lorsqu’elle lui dit qu’elle pouvait la sortir d’ici.

- C’est vrai ? Vous pouvez me ramener a la maison ?

Un souri se dessina sur son visage, qu’elle étai naïve. Elle s’approcha d’Adémia et s’arrêta, prit d’un doute.

- Qu’elle genre de service ?

Elle avait prit un ton méfiant, cette femme avait l’air d’être sincère et gentille mais elle se souvenait que l’ami de son père a ses début étai aussi très sympathique, jusqu’au jour ou Killy commençai a se former et a devenir un femme

L'embarras se peignit sur le fin visage d'Adémia. Elle ne répondit qu'après avoir fermé la porte, en gardant les yeux baissés au sol :

"Voilà, j'ai... j'ai un fils. Il est charmant, intelligent, mais il a des soucis. Il est tombé en dépression. J'essaie de le raisonner, mais je ne sais plus quoi faire."

Elle s'interrompit, se passa la main dans les cheveux.

"Je suis honteuse de te demander ça. Je n'ai aucun droit sur toi, je le sais fort bien. Je ne veux pas que tu achètes ta liberté. La liberté est sans prix, éternelle, et ceux qui prétendent le contraire ne sont que des imbéciles. Je suis d'une grande famille, aussi j'ai déjà payé le juste prix ; officiellement, tu m'appartiens, Killy. Cette propriété me répugne. Je ne veux à aucun prix posséder d'esclave, me prétendre détentrice d'un autre être humain. Tu n'as aucun ordre à recevoir de moi. Mais..."

Adémia ferma les yeux, faisant naître quelques rides au coin de ses paupières.

"Mais je te demande de faire quelque chose pour mon fils, si tu le veux. Tu n'auras qu'à me suivre jusque chez moi, une seule fois. J'ai rendez-vous avec lui dans la bibliothèque, dans pas longtemps. Laisse-moi d'abord lui parler, et puis dix, vingt minutes après, entre à ton tour dans la salle, et serre-le juste contre toi, avant de t'en aller. Je ne te demande rien de plus. Rien de dégradant, rien de sexuel, rien qu'un peu de réconfort, un câlin d'être humain à un autre être humain. Je comprendrais si tu ne..."

Sa voix se brisa.

Killy la regarda et l’écouta attentivement. Voila une mère qui aimai sincèrement son fils et cela la touchait, elle aurai bien voulu que ça mère fasse de même, mais elle se contentai de pleurer et de courber l’échine devant son mari.
Killy souri a Adémia et lui dit d’une voix douce.

- Vous venez de me sortir d’une situation bien délicate je vous en remercie. J’accepte votre requête pour vous remercier. Je ne connais pas cette ville ni les moeurs des habitant mais j’ai déjà hâte de rentrez a la maison.

Bien sur Killy ne connaissait pas les attentions d’Adémia et elle tombait dans le piège comme un papillon attirer par la flamme d’une bougie.
Voir cette mère si inquiète pour son enfant attristait la jeune fille et elle ne pu s’empêcher de prendre Adémia dans ses bras pour la consoler et lui murmura.

- je vous promets que je ferais de mon mieux.

puis elle la regarda avec un beau souri de compassion