Petit bobo [PV Lou]

Un *toc toc* précéda l'entrée de Rosa dans l'une des salles de consultation... Bon, au moins, ce n'était pas UN médecin qui était là...

"Bonjour..."

Dit-elle avant de s'avancer dans la pièce, à l'aide de la canne.

"Je bosse ici, et, j'ai eu beau dire au type qui m'a envoyé ici que je n'allais pas déranger un collègue pour rien, il a insisté... Pourtant je sens rien, mais bon, sous pretexte que je prends des antidouleurs de façon chronique, je ne saurais pas si j'ai mal ou pas..."

Elle poussa un soupir, secoua la tête, puis, s'installa.

"Donc, je me suis un peu blessée à la main, et j'ai eue un peu de mal à respirer aussi, deux éléments sans aucune corrélation..."

Nouveau soupir.

"Le corps médical est décidément soit paranoïaque, soit terriblement avide. Peut-être les deux."

Lou écouta attentivement la jeune femme.

"Vous avez peut-être raison, mais d'un autre point de vue, la médecine a quand même quelques points positifs, pour couvrir le reste ..."

Lou prépapara le peu de matériel nécessaire pour soigner la blessure, qui était sur la main de la jeune cliente. Lou était habillée, comme il faut l'être à l'hopital, de sa tenue d'infirmière, pour une fois qu'on ne la considérait pas comme une noble, là, elle est comme les autres. Elle avait juste déboutonné le premier bouton de sa blouse, le bouton du haut, histoire de faire un beau décolleté.
Elle désinfecta alors la blessure avec un coton, et protégea la blessure avec un pansement.

"Personnellement, je ne me trouve ni parano, ni avide, maintenant, c'est votre avis ..."

"Oooh, vous savez, je ne parlais pas de vous, mais de certains de vos confrères. Je ne doute pas que vous êtes une jeune infirmière consciencieuse, idéaliste, et comptant sur le fantasme lié à votre profession pour attirer dans vos filets ceux qui voudront bien céder."

Dit Rosa, d'un ton un peu plus détendu, avec même un petit sourire aux lèvres.

"Votre application à me coller ce pansement et votre décolleté ne mentent pas. Mais, ne vous inquiétez pas, je sais bien que certains ont des visions éronnées du métier des autres."

Elle serra un peu ses lèvres lors de l'application du désinfectant, puis...

"Je suis la psy du cabinet 2. Rosa Rosado."

Lou commença à ranger son matériel et dit à sa collègue.

"J'ai mis ce pansement, comme je le fais à tout le monde ! Pour revenir à ce décolleté, je me sens plus à l'aise lorsque ce bouton est défait, et si ça peut vous rassurer, je n'ai pas que mes sous-vêtements sous cette blouse. Je ne suis pas ici pour être allumeuse et dragueuse de service."

Elle se retourna, pour être de face à sa collègue, puis elle fit un sourire, et soupira.

"Et fc'est vrai que certaines personnes n'ont aucune mentalité. Pour eux, une très grande majorité des femmes travaillant en médecine, ne sont que déguiser de leur blouse juste pour cacher ce qu'il y a en dessous ... Je n'ai aucunement l'intention de jouer ce rôle que je n'apprécie guère, si je suis infirmière, c'est pour aider ceux qui ont besoin de moi, je pense que vous êtes du même avis que moi sur cette part ..."

Rosa pourra un petit soupir, presque déçu, puis, regarda Lou, et lui donna une petite tape dans le dos.

"Allons, mademoiselle, vous êtes si tendue, mentalement parlant bien sûr, pour le physique, je ne saurais pas dire, je ne suis pas masseuse. Hélas, j'en aurais bien besoin. Mais, bref, en vous défendant de paroles qui ne sont pas des accusations, vous en avez même oubliée de me dire votre prénom en retour à ma présentation... C'est terriblement impoli."

Lui dit-elle, d'un ton très léger, ne sonnant clairement pas comme un reproche. Puis, s'asseiyant à la table prévue à cet effet, Rosa, qui, elle, n'avait pas la blouse de l'hopital, porta sa main au premier bouton de sa chemise:

"Bon, je suppose qu'il faudra passer par les autres contrôles de routines pour les petits problèmes de souffle, n'est-ce pas? Allez, je vous comprends, il faut bien remplir entièrement les ocnsultations pour justifier son salaire."

Conclut-elle, à nouveau blasée, avant de déboutonner son haut pour à terme finir en soutien gorge du même blanc que la chemise, simple mais élégant.

"C'est vrai, je suis désolée de ne m'avoir pas présentée... Je m'appelle Lou, Lou Garaki. Et, par la même occasion, je vous retourne la question."

Lou la regarda ôter sa chemise, avec une certaine admiration, et acquiesça en un hochement de tête quand elle lui dit les dernières phrases. Elle se dirigea vers un étagère qui ne se trouvait pas très loin, la pièce n'était pas particulièrement grande d'ailleurs, et chercha son stétoscope, et le déposa un peu à côté du sein gauche de la jeune femme, où se trouvait son coeur. Celui-ci battait normalement, elle n'avait aucun problème cardiaque. Elle fit de même au dos : toujours aucune anomalie.

"Si ça peut vous rassurer, vous n'avez aucun problème cardiaque, ni respiratoire, mais je pense que vous vous en doutiez un peu ..."

"Je vous l'ai déjà dit, mon nom. vous êtes sure de ne pas avoir de léger problèmes de mémoire?"

Fit Rosa, visiblement riante, avant de reboutonner sa chemise, tranquilement.

"Oui. Ces autres docteurs sont décidément paranoïaques... Qu'ils le fassent envers les clients... Enfin... Les patients, pas de problème. Mais quand même, la profession... Enfin, le corps médical quoi. Puis, j'ai tout de même trois années de médecine derriere moi avant de faire psycho.

Mais bon, je crois qu'ils cherchent à entretenir un léger conflit avec nous autres psys. Parce qu'il faut bien se trouver un bouc émissaire, et que certains ne reconnaissent pas notre science."

Puis après un soupir:

"Mais bref, je radote. Puisque tout va bien... Je ne vais pas vous déranger plus longtemps."

Fit-elle, en se remettant sur sa canne pour se diriger vers la sortie... Sauf raison contraire bien sûr.

Rosa se dirigea alors tranquillement vers la sortie, mais d'un côté, Lou voudrait mieux connaître cette jeune femme. Pendant qu'elle marcha doucement vers la sortie, Lou refit vite fait bien fait le lit où était assise Rosa, puis répliqua.

"Personnellement, je ne cherche pas le moins du monde un conflit contre les psys, sinon, je ne vous aurais jamais mis ce pansement ..."

La jeune finfirmière haussa les sourcils, elle disait ce qu'elle pensait, tout simplement. Elle ferma ensuite le tiroir où elle avait sorti les quelques matériels qu'elle pensait utiliser, mais ne les usa pas. Puis elle regarda en direction de la psychologue, cherchant tous les moyens possibles et raisonnable pour qu'elle reste un moment.

"Si vous voulez une étude plus approffondi de vous, juste pour être sûr ... il n'y a pas de problème ... Rosa ..."