L'attente (Pour qui me veut en paie le prix xD)

Appuyé contre le mur de pierre humide, Elorri est bien calme. On les nourrit relativement bien. Évidemment, s'ils veulent les vendre. Ils doivent être en santé. D'ailleurs, elle a cru entendre que sa robuste constitution et sa docilité apparente allaient faire augmenter son prix. En plus, ils avaient laisser entendre qu'elle était bien roulée. Ces hommes, tous les mêmes. Bien sûr, elle avait collé une solide droite à un des gardien qui avait eu la main trop baladeuse, mais elle s'en était sortie avec une poussée qui l'avait projetée contre le mur, mais les autres gardiens s'était bien moquer de lui. L'honneur de la nouvelle esclave était donc sauf et ça avait confirmé son potentiel monétaire.

Eh oui, Elorri était bien calme et relativement sereine. Il n'était pas rare de l'entendre bavarder avec les gardiens. Elle savait tenir une conversation sur divers sujets dont on ne se serait pas dout. chez un esclave. Elle semblait avoir une éducation exemplaire, un maintient plus que protocolaire et une aura de distinction qui saurait convenir aux grands de ce monde. Plusieurs fois, elle avait fait monter son prix en discutant avec les acheteurs potentiels, au grand plaisir des gardiens qui n'avaient pas besoin de marchander et y voyaient l'appât du gain, mais il pensaient bien la faire taire un jour ou l'autre, puisqu'elle ne se vendait pas. Mieux valait en tirer quelque chose de moindre plutôt que de ne rien avoir.

Mais de toute façon, Elorri savait que son temps ici était compté. Aucun acheteur ne lui avait plut jusqu'à maintenant de toute façon. Mais elle savait bien qu'elle aurait à choisir tôt ou tard.


Nom : Elorri
Sexe : Féminin
Santé : Excellente
Constitution : Robuste
Particularité : Éducation exemplaire, excellent caractère, docilité avantageuse. Elle prétend être apte à défendre son maître (à des fins sécuritaire, cette affirmation n'a pas été confirmée)
Utilité : Tâches domestiques et possibilité de tâches de protection.

Elle bavardait pour l'instant avec les gardiens, de tout et de rien. Oh, ils avaient été réticents d'abord à l'accepter dans leurs conversations, mais avec le temps qui passe et les longues et ennuyantes journées à "gardienner" ils s'étaient de plus en plus rapproché de sa cage. Elle avait de la conversation et elle n'était pas du genre ni à tenter de démolir les barreaux, ni à se cacher dans un coin à gémir comme la plupart des esclaves. On ne sentait aucune animosité, ni aucune peur. C'était impossible de la perndre pour une banale esclave, elle avait un quelque chose de... spécial. On aurait plutôt cru avoir affaire à une femme emprisonner pour une banal méfait qui sait qui n'en aura pas pour longtemps entre les barreaux.

Elle se savait en transition et comptait profiter du temps passé à rien foutre en cage avant de devoir servir fidèlement une quelconque personnalité qui aurait assez de pognon pour l'acheter. C'est du moins en ces termes, et avec un large sourire qu'elle avait répondu à un des gardiens qui lui avait tout bonnement demandé pourquoi elle semblait si sereine. Bref, l'esclave dégageait une aura de noblesse qui détonnait avec son statut d'esclave.

Au fond d'elle même, une question revenait sans cesse. "Sur quel zigotos j'vais tomber ?" c'était là toute la question, la seule qui avait de l'importance.

[ Bah quoi, faut bien j'm'occupe enfermée dans ma cage ]

Amar vaguait ici et là, ne se préoccupant pas réellement de sa destination. Toujours habillé de son pantalon noir et de sa chemise blanche, le traqueur gardait ses mains dans ses poches, son regard se perdant sur le sol devant lui. Ses lèvres tenaient serré une cigarette à moitié fumée à laquelle Amar tirait quelques fois une légère bouffée. C'est alors que ses yeux se posèrent sur un magasin d'esclaves. Celui-ci, par contre, semblait plutôt spécialisé dans la vente d'humains. Le jeune homme poussa un léger soupir. Et dire que cela aurait pu être lui derrière ces barreaux.

D'une démarche lente avec son dos légèrement voûté, le traqueur s'approcha de la "boutique" et y entra. Plus loin, un client souriait à un vendeur et lui remettait ce qui paraissait être de l'argent. Ceci fait, l'homme entraina brusquement sa "marchandise" avec le même sourire de tout à l'heure, mais à l'observer d'un peu plus près, on se rendait compte qu'il cachait une lueur perverse. Quand le client quitta, Amar soupira encore une fois,tout en fermant les yeux. Vraiment, les humains étaient tous des individualistes. Autant suivre le courant alors...

Ensuite, Amar s'approcha de la première cage à sa droite. N'ayant pas trop envie de perdre son temps, il se contenta de lire la description de l'humaine qu'il n'avait même pas regardée. Tout ce qu'il l'intéressait fut sa féminité et sa docilité. Le traqueur se tourna vers un vendeur qui accourait vers lui et déclara simplement :

"Je la veux."

Ils discutèrent du prix et le jeune homme paya. Une chance qu'il avait attrapé trois esclaves ces derniers jours, sinon il n'aurait pas pu payer. Cher... on se contenta d'ouvrir la porte et on sortit l'esclave. Le vendeur repartir en souhaitant bonne journée.

"Ton nom?"

L'esclave en question était sagement assise à lire un bouquin refilé par un de ses gardiens. Un client se présente, elle lève un oeil et le détaille un moment. Avec le vendeur, il discute du prix, le faisant gonfler peu à peu, et à un moment, il jette un bref coup d'oeil vers elle. Subtile hochement de tête scelle la transaction. Ce type lui inspirait quelque chose, bien qu'elle ne sache pas trop quoi au juste.

Le vendeur ouvre la cage et un des gardiens l'incite à sortir, comme c'est l'usage. Ils ne prennent aucune précaution particulière, ni chaînes, ni menottes, ni aucun liens. La tête haute, elle s'approche de son "Maître" et le dévisage sans retenue de la tête aux pieds.

- Ton nom?

Elle le regarde en plein dans les yeux, pince les lèvres dans une moue septique, puis lève le menton avec fièreté.

- Elorri, et toi ? questionne-t-elle avec un aplomb surprenant de la part d'un esclave.

Elle le fixe, drapée dans son aura de noblesse, sans ciller, d'égal à égal.

[T'en fais pas, j'réplique selon l'inspiration ^^ Pas de problèmes pur le délais, c'est pas dramatique ^^]


Il y a un assez lourd silence entre la question de l'esclave et la réponse du Maître. Délais qui fait craindre le pire aux gardiens, mais qui affirme la position favorable de l'esclave. On pourrait presque croire qu'elle esquisse un sourire. L'un des gardiens estime à un mois le délais avant qu'elle ne revienne ici.

- Orion... appelle-moi Orion.
- Enchantée, Orion.

Est-ce un ton camouflant un brin de moquerie ? Possible, tout était possible avec cette Elorri. Les gardiens le savaient et observaient la scène avec intérêt.

- Je t'ai achetée pour que tu me serves. Et quand je parle de servitude, je veux dire tout.
- Si tu savais ce que je peux faire, lui dit-elle d'une voix suave, s'entêtant à ne pas le vouvoyer.

L'un des gardiens hausse un sourcil, ça promettait. Elle n'allait peut-être pas revenir de si tôt, finalement.

- Suis-moi.
- Oui, Maître.

Une fois qu'il s'est retourné pour se diriger vers la sortie, elle se retourne vers ses gardiens et leur adresse un sourire de victoire. Ils lui envoient son sac à dos et la main, les pouces vers le haut. Elle pose un regard chaleureux sur son maitre, le reluquant sans gêne de la tête aux pieds, puis hoche la tête et lève le pouce à son tour. Quelques rires fusent de la part des gardiens. elle rejoint son Maître sans tarder.

Elle doit fermer les yeux une fois à la lumière du jour, elle qui n'a vu que les trois murs et le grillage depuis... bof, des tas de jours. Habituée à l'air libre, c'est probablemnt ce qu'elle a trouvé de plus pénible, l'absence de soleil. Mais ce temps est terminé, plus de cage. Une semi liberté qui ne tarderait pas à être totale. Du moins selon ses lpans. Quelques mois de servitude et elle allait se pousser, c'était ça le plan.

Sourire satisfait sur les lèvres, elle ne suis pas vraiment son Maître, un esclave aurait marché un ou deux pas derrière, mais Elorri était du genre à ne pas trop se soucier des normes. Elle marche donc côte à côte avec Orion, les yeux mi-clos, savourant la chaleur du soleil sur sa peau.

Ils avancent dans les rues un moment sans un seul mot. Elle ne fait aucune mouvement brusque, se contentant d'aller dans la même direction que lui, surveillant du coin de l'oeil l'agacement qui transpirait du jeune Maître.

- Tu sembles un peu trop enthousiaste à me servir...

Ah, voilà ce qui l'agace. Il s'attendait è quoi ? Une esclave terrorisée par la peur de ce qui l'attend ? Si c'était ce qu'il cherchait, il allait être soit horriblement déçu, soit étonamment satisfait.

- J'en avais marre des barreaux et de trois murs. Le soleil me manquait.
- Bah... je prendrai mes mesures, c'est tout. Et arrête de parler sur ce ton hypocrite. Ça m'agace comme si tu avais un tic.
- Tic ? Non, c'est pas ça. Mais j'ai tendance à m'enrouler une mèche autour des doigts. J'y fait même des noeuds quand je suis nerveuse. Je suis déjà restée coincé plusieurs minutes.

À ce souvenir grotesque, elle rigole, un rire franc, joyeux, juxtaposé à un sourire rayonnant. Elle n'a même pas prit en compte la menace à peine voilée de son Maître.

Elle s'était déjà empêtrée ses propres doigts dans ses cheveux?!? Vraiment, Amar venait de gagner le gros lot. On ne pouvait rêver mieux! Et voilà que son esclave se metait à rire de sa propre idiotie. Vraiment, comment avait-il pu tomber sur elle? Peut-être aurait-il dû regarder un peu mieux la marchandise disponible au magasin au lieu de s'empresser d'acheter Elorri. Cependant, il n'y avait rien à y faire pour le moment.

Elle lui avait coûté cher. Et le traqueur ne vivait pas la belle vie de riche. Son argent ne poussait pas dans les arbres! (quoique quelques fois, un ou deux hybides y prenaient une sieste).

*J'aurais vraiment mieux fait de "trier" un peu mieux la marchandise...*

"Bon, je suis content que tu sois capable de rire de toi-même, mais nous devons y aller. J'habite à Edallah, le village des traqueurs. Et là-bas, j'ai l'impression que ce sera plus difficile pour toi de t'échapper. Et surtout, ne me dis pas quelques chose du genre "Mais Maître, jamais je n'oserais!". Tu ne ferais que m'énerver..."

Amar tourna au coin d'une rue et se dirigea chez lui, son esclave sur les talons.

[Désolé d'avoir pris autant de temps à répondre. ^^ J'ai été malade toute la fin de semaine et j'ai encore un sacré mal de tête... bon, réponds ici et rejoins-moi chez moi. ]

- Bon, je suis content que tu sois capable de rire de toi-même, mais nous devons y aller.

Mais oh, il n'était pas sincère. En fait, il s'en moquait royalement. Elle aussi d'ailleurs. L'amusement était de voir qui dominait réellement. Le Maître ou l'Esclave ? Restait à le savoir.

- J'habite à Edallah, le village des traqueurs. Et là-bas, j'ai l'impression que ce sera plus difficile pour toi de t'échapper. Et surtout, ne me dis pas quelques chose du genre "Mais Maître, jamais je n'oserais!". Tu ne ferais que m'énerver...

Oh, Elorri ne dit pas un mot. Elle fit bien pire. Son visage se fend d'un sourire complaisant, mielleux, horriblement perspicace et terriblement insolent. Elle se moquait de lui ouvertement, gagnant d'ore et déjà un avantage certain. Il était jeune, il ne savait pas que réagir, en bien ou en mal conférait un pouvoir à l'adversaire. Elle l'avait dans sa poche. Restait à savoir s'il y resterait.

Elle lui emboite le pas, s'assurant de rester le plus souvent possible à ses côtés, plutôt que derrière lui. Elle ne parle pas beaucoup durant le trajet, mais elle sourit. Ah ça oui, elle sourit.