Vente d'Artemis Sylth

Artemis venait de perdre une amie. Elle était triste pour son ancienne maîtresse, simplement morte de vieillesse. Elle la traitait si bien. Elle fut jetée dans une cage dont les barreaux lui rappellèrent d'horribles souvenirs. La nourriture infecte et les traitements horribles et ne parlons pas de la vente, qu'elle vivait comme une humiliation. Elle qui avait grandit dans la liberté, voilà qu'elle était prisonnière avec un statut des moins enviables. Elle serait considérée comme un jouet, comme une chose pour décorer mais elle avait l'intention de s'imposer un minimum. Elle ne voulait pas rester à ne rien faire, elle préférait encore aider au ménage ou ces autres tâches que l'ont confie habituellement aux esclaves. Elle pouvait le faire et le ferait si son futur maître en valait la peine. Sinon... Sinon elle s'enfuierait dès que l'occasion se présenterait et elle se cacherait quelque part, loin d'ici en tous cas c'était certain. Quel horrible endroit! Pourquoi était elle vu comme un objet? Quelle injustice! Elle était capable de parler et de réfléchir comme eux ! Mais son coeur était encore rempli de chagrin. Oui elle était malheureuse ici, l'endroit n'était pas des plus joyeux. Le silence et le désespoir ambiant l'avait frappé quand on l'y avait ramené. Elle voulait sortir de là mais aussi y rester. Sortir, c'était le risque de tomber sur quelqu'un de vraiment méchant et elle le craignait trop pour le vouloir. Elle savait qu'elle serait incapable de se défendre. Oh sur une courte période, peut être mais pas sur la longue. Elle perdait d'avance c'était certain. Elle aurait voulu être tué cette nuit là mais non... On l'avait laissé vivre. Elle se recroquevilla dans un coin de la cage et resta là. Elle ferma les yeux. La lune brillait dehors, elle aimait beaucoup la nuit. Ils étaient tous tranquilles. Elle se laissa glisser dans le sommeil.

Quelques heures plus tard, elle fut réveillée par le vendeur qui ouvrait son magasin. Elle ne toucha pas à son "petit déjeuner" et resta immobile dans sa cage, à attendre encore... Et encore... Et encore...

Ma pauvre Madame... Elle est morte trop tôt... Moi qui l'adorait ! Elle m'avait donné une jolie chambre et de jolies robes mais ici... Je n'ai plus rien... C'est si injuste! Pourquoi ai je des oreilles pointues? Si je n'avais pas ce défaut, j'aurai pu me prétendre maîtresse et sauver des hybrides. Je les achèterai tous et les sauverai de là. Oui... Mais je ne peux pas... C'est si... INJUSTE!

Elle leva ses yeux bleus vers le ciel et adressa une prière muette à ses parents. Elle était effrayée. Puis... Elle observa ceux qui venait et repartait avec un hybride... Jusqu'au moment où... On la désigna.

Sa nouvelle maison dans Edallah allait avoir besoin un peu d'entretien. Et cela, Amar n'aurait pas le temps de s'en occuper. Son travail de traqueur l'obligerait à souvent se mettre en chasse et à chercher longtemps les Libérés et leurs cachettes. Et cela risquait de prendre beaucoup de temps sur ses horaires, alors faire le ménage, la vaisselle, l'entretien de la maison en général en fin de compte, serait confié à un esclave. Et cela, le jeune homme n'aimait pas ça. Pas qu'il se souciait réellement du sort des hybrides, des Neïkos et des esclaves humains, mais cela lui coûterait de l'argent, et ça, ça ne poussait pas sur les arbres.

Les mains dans les poches de son pantalon noir, une chemise blanche sur le dos, le dos très légèrement voûté, Amar laissait aller son regard un peu autour de lui. La rue dans laquelle il se trouvait était pleine de passants venant acheter ce qu'ils souhaitaient. Et juste là, son objectif. Un magasin d'esclaves.

Poussant un soupir las, le traqueur rentra en ayant été proche de se faire bousculer par un vendeur qui s'était jeté sur lui-même, un client potentiel. Le commerçant l'invita à le suivre dans le magasin et il lui montra ses plus ''belles'' marchandises. Et c'est sur une de ces marchandises qu'Amar s'arrêta.

Une jeune hybride avec des oreilles pointues. Le ''client'' qu'il était leva sa main en direction de l'hybride en disant au marchand :

''Je veux l'examiner.''

Ce dernier acquiesça tout de suite et sortit un grand trousseau de clé de sa poche et s'empressa d'ouvrir la cage. Amar se baissa, pris par le cou la jeune femme sans chercher à lui faire mal et l'obligea à sortir de sa prison et à se mettre debout devant lui. Quand ce fut fait, il fit comme il avait dit.

Tout d'abord, il mit ses mains sur les hanches de la ''marchandise'' pour ensuite les déposer un peu plus haut. Et enfin, ses mains se rendirent jusqu'au dessous des aisselles. Ensuite, il se mit à la droite de la femme et mit une de ses mains sur son ventre et l'autre dans son dos afin de mesurer sa minceur.

*Elle est plutôt maigre... elle n'a pas dû recevoir de la bonne nourriture depuis longtemps.*

La prochaine étape était l'examination des jambes. Sans se soucier des protestations possibles de l'hybride, avec ses deux mains, il mesura la largeur des cuisses et de la douceur de sa peau. Il ne le fit que pour une des deux jambes.

Se relevant tout de suite, il mit ses mains sur le visage de la jeune femme et observa ses yeux, sa bouche, la ''qualité'' des cheveux et ses oreilles.

''Elle est sale... si vous vous en étiez un peu mieux occupé d'elle, vous auriez pu la vendre plus cher. Sûrement à un très bon prix vu sa beauté. Je l'achète. Vous en voulez combien?''

Le marchand acquiesça aux commentaires du traqueur et lui dicta le prix. Amar sortit vite l'argent de ses poches et le paya prestement. Le commerçant partit vite et laissa l'hybride avec lui.

''Bon... tu as un nom je suppose?''

[Pas obligé d'écrire autant que je l'aie fait... ^^]

Les yeux d'Artemis se posèrent sur un jeune homme d'une vingtaine d'année probablement, vêtu d'un pantalon noir et d'une chemise blanche. Il voûtait légèrement le dos. Il tendait la main vers elle pour la désignait et Artemis n'avait pas vraiment l'intention de sortir de sa cage. Son coeur s'était arrêté de battre quelques secondes et il prit un rythme effréné quand on déverouilla sa cage.

''Je veux l'examiner.''

Ces mots elle ne les aimait mais alors pas du tout ! Non mais pour qui il se prenait? Bon... C'était logique et normal mais elle n'aimait pas être traitée comme ... Comme... Ce qu'elle était... Une marchandise. Mais ça ne changeait pas le fait qu'elle était libre auparavant. Jusqu'à maintenant en fait. Elle fut sortie de la cage. Elle se laissa emmener en dehors bien qu'elle résista un peu.

Elle voulut faire un bond de deux mètres en arrière quand il posa ses mains sur ses hanches.

NON MAIS POUR QUI IL SE PREND? SA VA PAS LA TETE! ENLEVES TES SALES PATTES DE LA!!

Elle restait muette au début. Voilà. Elle était tombée sur un pervers, elle en était sûre. Super.

Bon alors... Comment je m'enfuis de là moi? Aucune issue et ils semblent bien me surveiller ah mais quelle plaie! ET PUIS JE PEUX QUAND MEME DIRE NON NON? Non je peux pas. Alors là je vais commettre un meurtre s'il n'enlève pas ses mains de sur moi!

Un éclair de ressentiment dans les yeux, l'expression de sa figure montrait bien qu'elle n'appréciait pas du tout ces attouchements. Mais quand il fit état de son propre état, son estime remonta un peu quoique elle lui en voulut sur le moment. Il croyait quoi? Que le vendeur allait les nourrir au caviar? Et puis il fallait pas être un professionnel pour se rendre compte qu'ici la nourriture était infecte: pourquoi aurait - elle laissé son bol sinon? Pour les ratons laveurs? Elle sourit très légèrement à cette pensée.

Il examina ensuite son visage, ses cheveux et ce qu'il voulait. Elle ne dit rien mais elle avait hâte qu'il en finisse et qu'il se décide parcequ'elle allait mourir sous tant de pression.

''Elle est sale..."

Elle se sentit insultée. Heureusement il s'en prit au vendeur. Elle se dit qu'il l'aurait sûrement acheté plus cher si le vendeur avait pris soin d'elle mais elle serait une bonne affaire pour ce client. Donc il serait à priori peut etre moins violent que prévu...

"Sûrement à un très bon prix vu sa beauté. Je l'achète. Vous en voulez combien?''

Voilà un compliment qui lui rendit un peu de joie. Et BIEN FAIT POUR CE STUPIDE VENDEUR!

HEIN? QUOI? IL M ACHETE?

La transaction fut vite terminée et Artemis entendit son nouveau maître lui parler. Elle mit un certain temps avant de répondre.

- Je m'appelle Artemis.

''Artémis? Bon, c'est pas original, mais c'est ton nom.''

Une expression lasse sur le visage, Amar continua à observer son nouvel esclave. D'une certaine façon, il comprenait les gens qui en possédaient. Oui, même si c'était son premier esclave et ce depuis seulement quelques minutes, il les comprenait.

Quand les gens ont la possibilité de se faire obéir, c'est une certaine joie qu'ils éprouvent. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent avec leur possession sans aucun risque de se faire réprimander. Si Amar le désirait, il pouvait violer Artémis et elle n'aurait rien à dire. D'un certain côté, l'idée était séduisante. Mais violer une femme est beaucoup moins plaisant que d'avoir un consentement de sa part. Dans ces cas-là, c'était beaucoup mieux car elle participait aussi.

Peut-être qu'il pourrait faire cela avec elle. Se faire légèrement aimer sans s'en prendre à elle en la battant et ensuite, Artémis se laisserait faire. Pourtant, là n'était pas le but. S'il réussisait, tant mieux. Sinon, il n'aurait qu'à ne pas penser à ça.

De son même regard las, Amar regarda la jeune femme de la tête aux pieds. Quand il eut fini son petit examen au cours duquel il avait remarqué ses attributs féminins, il dit d'une voix qui semblait toujours fatiguée quelles que soient les circonstances :

''Je vais t'expliquer les règles. Elles seront simples. Tu obéis à tous mes ordres et je ne te ferai pas mal. Je ne te violerai pas. Je te nourrirai correctement. Tu auras une chambre petite mais décente. Quelques fois, tu pourras aller te promener ou aller voir des ''amis'', mais je devrai te mettre un bracelet autour du poignet comme marque de propriété. Il ne sera pas plus encombrant qu'un bijoux. Si je me rends compte que tu tombes enceinte et que ce n'est pas ma faute; parce que je ne couche avec une femme qu'avec sa seule permission; je prendrai l'enfant et le vendrai. Alors, fais attention.''

Amar se retourna et se dirigea vers la sortie du magasin, les mains toujours dans les poches et le regard rivé sur le sol.

''T'attends quoi? Suis moi.''

Le traqueur sortit et regarda le ciel d'un cleu éclatant. La journée s'annonçait belle et le vent lui jouait dans les cheveux, lui évitant d'avoir chaud. Quand Amar fut sûr que l'hybride était derrière lui, il rajouta quelque chose qu'il avait oublié de dire.

''Si tu ne m'obéis pas, je m'arrangerai pour que tu subisses quelque chose de pire que des coups de poings ou un viol.''

Artemis le regarda et sa pensée était inscrite sur son visage.

J'ai un très beau prénom et s'il ne te plaît pas je m'en fiche complètement. Pour qui tu te prends? Tu n'es qu'un... Humain.

Elle détestait aussi ce regard qui la scrutait tout le temps. Elle détournait à chaque fois les yeux pour ne pas être intimidée et aussi pour donner la sensation qu'il n'était pas important à ses yeux. Une stratégie qu'elle comptait utiliser le plus possible. Elle avait noté son expression lasse et elle même elle était exaspérée par cette attitude odieuse. C'est alors qu'il commença un discours qui finit de la mettre définitivement contre lui. Déjà qu'elle le rejettait pour l'avoir "examiner", critiquée, achetée et aussi avoir dit ses horribles commentaires, il la prenait pour une simple d'esprit.

''Je vais t'expliquer les règles. Elles seront simples."
Je ne suis pas débile, tu peux utiliser du vocabulaire avec moi à moins que tu en sois incapable ce qui m'étonnerai pas...

"Tu obéis à tous mes ordres et je ne te ferai pas mal. Je ne te violerai pas. "
Me voilà rassurée... Tu crois que je vais te croire? PERVERS!

"Je te nourrirai correctement."
Il y a interêt si tu ne veux pas mourir dans ton sommeil...

"Tu auras une chambre petite mais décente. "
Elle le sera tant que tu y viendras pas...

"Quelques fois, tu pourras aller te promener ou aller voir des ''amis'', mais je devrai te mettre un bracelet autour du poignet comme marque de propriété. Il ne sera pas plus encombrant qu'un bijoux. Si je me rends compte que tu tombes enceinte et que ce n'est pas ma faute; parce que je ne couche avec une femme qu'avec sa seule permission; je prendrai l'enfant et le vendrai. Alors, fais attention.''

Merci... Je pourrai m'enfuir tu me facilite la tâche! Tu n'auras jamais ma permission, pas la peine de la demander! Et en plus, je tomberai pas enceinte! Pas tant que je serai chez toi.

Elle prit mal l'ordre qu'il lui donna mais le suivit en silence. Quand il ajouta la très normale menace qui devait l'obiger à obéir. Pire que le viol et être battue? Elle ne voyait rien alors elle n'en tint pas compte. Par contre elle se décida à parler pour ne pas qu'il trouve une excuse pour lui faire du mal.

- Bien... Maître.

Se retournant vers son hybride, Amar remarqua le regard déplaisant que son esclave lui lançait. Il soupira légèrement, se rendant compte que tout ne serait peut-être pas aussi facile qu'il ne le pensait. Pendant un moment, il avait espéré qu'elle lui obéisse sans réchigner et tout aurait été parfait. Bien sûr, un jour ou l'autre, il aurait eu à lui donner une punition de son crue, mais maintenant, il lui semblait que cette punition arriverait bien plus vite que prévue. Si seulement elle se comparait à d'autres, elle verrait qu'elle était chanceuse d'être tombée sur lui. Bah... autant s'occuper du moment présent. Quand elle se rebellerait, il s'occuperait du problème.

''Allons-y. Et arrête de me lancer ces regards meurtriers... Tiens, je vais te poser une devinette très facile. Il y a des gens qui utilisent la torture physique afin de réprimender une personne. J'utilise l'autre type de torture. Quelle est-elle?''

Et ce, sans attendre de réponse, Amar commença à marcher dans la rue, suivi de son esclave. Son regard se perdait sur le sol, observant ses pieds avancer l'un devant l'autre. Tout en faisant cela, il écoutait les pas de l'hybride, faisant attention à ce qu'elle ne s'enfuie pas. Valait mieux être prudent. Jamais il n'aurait cru qu'il allait devoir l'être juste après l'avoir achetée.

*Je crois bien avoir décroché le jackpot... un jeune femme en colère qui se fiche des ordres. Il va falloir que je la dompte...*

Le traqueur continua à avancer, se dirigeant chez lui.

''Et si tu comptes t'échapper, sache que j'aie quelques amis traqueurs. Bien sûr, cela ne t'arrêtera pas, quelqu'un d'aussi têtue que toi. Mais j'ai un moyen infaillible pour te repérer. Je me demande quand vas-tu tenter de t'enfuir...''

Le jeune homme prit un air interrogatif, réfléchissant à la question...

[Fais un dernier poste et rejoind-moi à Edallah.]

Artemis eut un regard encore plus assassin quand Amar soupira. Oui elle n'allait pas tomber à ses pieds en le remerciant de l'avoir acheté non plus! Elle obéirait mais elle ne se donnerait pas à fond elle fera juste le nécessaire. Si Monsieur veut de la cuisine, il l'aura mais elle ne mettrait pas toute son énergie à lui faire des gateaux plus qu'excellent...Juste des bons gateaux. Voilà. Et puis en plus... Elle n'était pas idiote. Elle sentait qu'il l'avait acheté aussi parcequ'elle était jolie donc elle sentait des intentions moins sympathiques envers elle. Elle allait se battre c'était certain... Et fuir si jamais il faisait quelque chose qui ne lui plaisait vraiment pas. Pour l'instant, elle lui accordait le bénéfice du doute.

''Allons-y. Et arrête de me lancer ces regards meurtriers... Tiens, je vais te poser une devinette très facile. Il y a des gens qui utilisent la torture physique afin de réprimender une personne. J'utilise l'autre type de torture. Quelle est-elle?''

Tu me prends vraiment pour une imbécile ou quoi? Me torturer moralement mais tu ne pourrai rien me faire. Quoi des menaces? Je m'en contrefiche.

D'une voix polie avec une pointe de raillerie elle répondit:

- Psychologique. Je ne suis pas stupide! Vous pouvez vous garder vos devinettes! Surtout quand elles sont nulles!

S'il voulait l'impressionner c'était raté. Elle était de mauvaise humeur maintenant en plus. Pourtant le soleil brillait et l'air frais lui faisait du bien habituellement. Elle suivait docilement son maître.

''Et si tu comptes t'échapper, sache que j'aie quelques amis traqueurs. Bien sûr, cela ne t'arrêtera pas, quelqu'un d'aussi têtue que toi. Mais j'ai un moyen infaillible pour te repérer. Je me demande quand vas-tu tenter de t'enfuir...''

- Si je voulais fuir, je l'aurai déjà fait.

Sa voix était tranchante.

Et j'ai été libre. Je sais où sont les villages de réfugier et comment effacer mes traces. Quel imbécile! Et puis je m'enfuierai quand je veux d'ailleurs: j'aurai le droit de sortir c'est pas son petit bracelet qui m'arrêtera donc... J'attend de voir si je reste ou pas... Et surtout de récupérer une bonne forme pour le faire. Me sauver à moitié morte de faim ce serait stupide. Autant redevenir séduisante avant et comme ça je te couterai un peu plus cher et ce sera tant mieux!