Abusé.... [pv]

La tete légèrement basculée en avant, quelques mèches de cheveux tombaient, elles encadraient le magnifique visage de la jeune fille qui semblait dormir paisiblement si bien sur nous ne pretions pas attention aux nombreuses chaines qui la retenaient debout contre le mur. L'enfant agée de seize ans était immobile, seul sa poitrine s'haussait de temps en temps très faiblement, elle dégageait l'impression d'etre morte tellement elle était dans sous l'état de statue et tellement sa respiration était faible. Un mouvement se fit percevoir, sa main venait de s'ouvrir légèrement. Ayumi essaya de la porter à son visage, elle souhaitait chasser une mèche qui l'embétait, alors que son mouvement ne fut permis par les menottes épaisses qui la retenaient. Doucement l'adolescente entrouvrit les yeux, elle réessaya de bouger mais ne put toujours pas. Un soupire s'échappa de ses lèvres, ses pensées à peine fut elle un tout petit peu éveillée, recommenca à hurler dans une symphonie chaotique. Ayumi avait mal, le moindre muscle qu'elle contractait ne serait ce qu'un peu, la heurtait.
Qu'avait elle pu faire la nuit dernière pour se retrouver en un pareil lieu, d'ailleurs, ou était elle ?
La jeune fille ouvrit les yeux en deux petites fentes à cause de la lumière qui lui brulait la rétine. Elle releva la tete et se mit à observer la pièce avec une grande attention ; il y avait de drole de créatures en ce lieu, des etres qui n'avaient pas l'air tout à fait humaine, pourtant Ayumi n'en fut pas surprise, il n'y avait plus rien en ce monde qui pouvait la surprendre, seize ans, et elle était déjà blasée de la vie.
Ayumi tenta avec force de bouger ne serait ce qu'un seul membre, elle comprit très vite que c'était peine perdue. En effet, d'après ce qu'elle avait pu ressentir, des chaines la retenaient à chaque chevilles, chaque poignets, à son cou et sa hanche.

*Tout de meme, ils exagèrent, je ne suis pas si dangereuse*

Quelques images revinrent en mémoire, Ayumi put revoir un bain de sang, son sabre trempé du liquide rouge, et son regard qui reflétait dans la lame de l'arme. Un regard rouge et or, qui brillait d'une lueur de folie. Elle se souvint alors qu'elle avait combattu jusqu'à sa dernière force et encore, son corps avait cédé avant son esprit, elle avait été paralysée et fut tombée dans les pommes par la suite.

*Bon d'accord, j'ai peut etre mérité toutes ses chaines finalement.*

La jeune fille pouvait admettre qu'elle ne s'était pas laissée faire lors de sa capture, mais ce qui l'enrageait à cet instant, c'était tous ces liens qui lui coupaient de la liberté. Elle ne tenta pas de s'en débarasser, elle savait qu'elle n'en avait pas la force, son corps était trop épuisé pour. Elle tourna la tete, Fangs était là, il la regardait, un air triste sur le visage. Elle l'observa, il leva la tete et du museau il pointa le katana de la jeune fille, elle venait de lui demander d'n seul contact visuel ou était ses armes, elles étaient là. Elle en était soulagée. Une petite pancarte, face à Fangs indiquait que le jeune tigre, le katana et la ceinture de dagues ainsi que la jeune fille étaient un pack complet dont le prix était à négocier avec le vendeur.
Ayumi releva la tete, elle regarda droit devant elle, elle venait de sentir un regard se poser sur elle, ne serait ce qu'une seconde. Elle chercha du regard la personne....

L'un des premiers préparatifs de la célébration annuelle de l'esclavage incluait l'acquisition par l'organisateur -Julius lui-même donc- d'un nouveau bien. Ce qui n'était en soi pas un problème. Mais une acquisition en personne. Ce qui était déjà plus gênant. Et c'est pestant de moultes "je n'ai pas que ça à faire, grmbl..." qu'il se rendit à la réserve, seul.

D'habitude, il venait avec Ynai pour choisir l'esclave qu'il trouverait comme étant le plus jolis des cadeaux. Après tout, après deux jours pour faire joli, il partait entre ses griffes, pour... Disons... Mysterieusement disparaître. Mais, cette fois, un vulgaire jettable je ferait pas l'affaire, non... Le respect de tout Olphéra envers les Flinndak déclinait. C'était faible, mais, perceptible. Il fallait polir un peu le blason doré de la famille, et, une acquisition de choix constituerait un bon début.

C'est pour cette raison qu'un peu plus tôt dans le mois, la famille fit une généreuse donnation -totalement interessée- aux divers traqueurs prometteurs, à la condition bien entendu qu'ils ramènent des pièces de premier choix!

Et ils étaient là. Le magasin avait été réservé tout entier pour l'occasion, rien ne devait déranger les emplettes de Julius. Aussi, quand son escorte, puis sa limousine s'arrêta, les employés du magasin étaient déjà bien en rang, faisant bonne figure avant de présenter "l'étonnant arrivage de nombre de pièces de premier choix"... Et ils n'ont même pas fait la correlation, les idiots...

Il était pourtant forcé de constater que les traqueurs avaient bien fait leur travail: devant lui se présentaient des esclaves remplis chacun de qualités uniques. Tantôt une montagne de muscles, tantôt une femme dont la beauté mettrait en émoi n'importe qui... Mais il fallait à Julius bien plus que de l'émoi.

"Comment t'apelles-tu, toi?"

Demanda-t-il à l'une parmi les plus belles, mais qui l'intriguait plus par le fait qu'il la conaissait déjà en tant que possession d'une vague conaissance, qui aux dernières nouvelles se portait à merveille, prouvant que ô merveille, ces infâmes traqueurs étaient prêts à aller jusqu'au vol pour lui rapporter les plus belles pièces.

"Flora..."

Répondit-elle, après une certaine hésitation. Un temps de flottement passa, puis, il hésita un instant entre gifler violemment la fille, ou réprimender le vendeur ; décidant à terme que la seconde option était plus amusante.

"Mais vous n'avez pas honte de me présenter des articles à la voix aussi criarde, nasale?! C'est toute la valeur de votre reconaissance pour faire tourner vos affaires depuis si longtemps?!"

Il ponctua en claquant des doigts trois fois, ce qui eut pour effet de faire accourir trois personnes, simplement pour lui donner un verre en cristal, et le remplir de vin, qu'il ne porta dans un premier temps même pas à ses lèvres, préférent, avec cet accessoire pour agrémenter son emphase, continuer son inspection.

Après avoir écarté pour des raisons toutes aussi absurdes les unes que les autres trois esclaves successifs, il s'approcha enfin de Kumiko. En un coup d'oeil, il avait déjà deviné bon nombre de choses sur elle. Des choses qui lui plaisait, preuve en était le fait qu'enfin, il boive un peu de son vin. Il l'avait remarqué dés l'entrée, bien sûr, mais, c'était seulement là que toute les possibilités que cette fille impliquait se révélèrent pleinement. Tous les risques, aussi. Pour les jauger d'autant mieux, et, aussi un peu pour faire peur aux responsables du magasin, il s'approcha dangereusement d'elle, jugeant la portée exacte à laquelle il devait être pour qu'elle ne lui arrache pas une oreille avec les dents, puis lui chuchotta.

"Je te paierais en chair, jeune enfant, et tu me rembourseras en sang et en loyauté aveugle. Et ce n'est pas une demande."

D'un oeil attentif, la jeune fille avait observé les moindres faits et gestes de l'homme, il semblait à la recherche d'une personne, d'une chose tout simplement. L'adolescente comprit qu'il était le client, d'honneur d'après ce qu'elle pouvait voir. La rage s'éleva lentement en elle mais elle a contient, elle ne quittait pas l'homme des yeux, il s'approchait à présent, elle plongea son regard dans le sien, l'observant avec une attention des plus grandes. Il était à quelques pas, hors d'atteinte, elle qui était prise dans ses chaines, elle pouvait tout de meme ressentir la tension monter parmi les autres gens. Elle rit intérieurement, elle leur faisait si peur que cela qu'ils craignaient autant pour leurs clients ? Elle n'avait pourtant rien fait de mal, du moins il lui semblait.

*Pourquoi ces liens sont là euuu ! C'est agacant !*

Ayumi ne fit aucun commentaire, elle avait entendu ses paroles mais ne disait rien pour le moment. Le silence s'imposait, un sourire se dessinait sur ses lèvres, sourire qui n'avait rien de rassurant, elle regarda un instant la salle, posant son regard sur tous les gens qu'ici se trouvaient avant de plonger ses deux yeux dans celui de l'homme qui venait de lui adresser la parole :

- Sir, VOUS me vouerez une loyauté aveugle.

Se redressant aux mots de l'esclave, Julius croisa les bras et poussa un petit rire à son encontre.

"Au mieux, je peux t'assurer que tu ne seras pas mise au rebut pour rien, c'est une forme de loyauté après tout. Pour la suite, c'est à toi de me montrer que tu pourras m'être plus interessante vivante qu'en tant que défouloir."

Un sourire au travers duquel transparaissait toute sa confiance en lui. Se tournant vers un vendeur, il dit simplement, accompagnant ses mots d'un geste de la main:

"Elle, dans ma voiture, avec son fourbi, et une camisole de force ; et ne prenez pas cet air de poisson crevé, ou on oublie la camisole, et je vous embarque avec moi."

Sans un au revoir ou un regard supplémentaire pour qui que ce soit, Julius sortit aussitôt du magasin, laissant une horde d'esclaves dociles, d'employés et de comptables s'occuper du reste de son achat.

[La suite dans un sujet genre "limousine de Julius" sur la grande place \o/]

*Abusé....* [pv]

Abusé.... [pv]